L'extension de la ligne de tramway a généré des embouteillages, particulièrement sur la RN5, où les travaux traînent en longueur, au grand dam des automobilistes. Un des deux ponts de la RN5 sur oued El Harrach a été fermé à la circulation. Les véhicules venant de Mohammadia ont été déviés sur le deuxième pont, ouvert dans les deux sens. Il suffit qu'un camion de gros tonnage ou qu'un bus de voyageurs s'arrête pour que la circulation s'étire sur plusieurs dizaines de mètres.Les policiers en faction sur cette route n'y peuvent rien : les automobilistes ont roulé pare-choc contre pare-choc presque toute la journée d'hier. La chaussée du tronçon de La Glacière et du Caroubier a été également fermée pour des travaux de bitumage, provoquant là aussi un embouteillage immense. «Depuis le lancement des travaux du tramway, la circulation est devenue infernale sur toute cette partie de la RN5. Toute la distance reliant la gare du Caroubier à Lavigerie (Mohammadia) est bloquée la journée et même, quelquefois, une partie de la soirée. La présence de bus de voyageurs n'arrange pas les choses. La circulation s'est fluidifiée ces dernières semaines. Les travaux de revêtement menés par des sous-traitants de l'entreprise du métro ne sont jamais achevés», constate un résidant du quartier Bellevue (El Harrach), dont les résidants ont vu les rues et des commerces complètement fermés suite au tracé du tramway. Les travaux sur le tronçon de quelque 3 km ont été retardés par la présence des réseaux enfouis (AEP, électricité et gaz). Les sous-traitants n'ont pas opté pour des travaux de réaménagement de nuit sur cette route, très fréquentée le jour. Les entreprises, acculées suite à l'annonce des délais de mise en service commerciale, s'affairent ces derniers jours à réaménager la station du Caroubier et quelques parcelles du tracé sur la rue de Tripoli et à Mohammadia. Les pluies des derniers mois ont mis à nu des imperfections : des inondations ont été enregistrées sur la rue de Tripoli dont les habitants ont souffert. La plus belle avenue d'Hussein Dey, et partant, de tout Alger a été saccagée : plus de ficus ni de placettes. Un jardin de «remplacement» a été aménagé sous le pont de la route de Kouba. Son ouverture ne sera pas possible avant longtemps.