Conséquence des nouvelles alarmantes concernant la grippe aviaire, les aviculteurs de la région, cédant au début à un mouvement de panique, ont inondé le marché de leurs produits dont ils voulaient se débarrasser coûte que coûte. Le prix du poulet a connu une chute vertigineuse de quelque 60% : en deux mois, il est passé - à la grande satisfaction des petites gens - de 240 DA à moins de 100 DA le kg. Certainement rassurés par les déclarations des autorités et ne voyant rien venir, ces mêmes producteurs se rattrapent : le prix de la volaille s'envole actuellement et défraie la chronique de la mercuriale des marchés de Biskra. Ce vendredi, le poulet n'attirait pas grand monde, puisque le kilo a grimpé à 150 DA, c'est-à-dire 10 DA de plus que la sardine. Les gens préfèrent la viande rouge congelée ou celle plus fraîche encore d'agneau d'importation à 540 DA le kilo. Quant à la viande de mouton d'Ouled Djellel (entre 600 et 700 DA), elle reste hors de prix, du fait que les pasteurs nomades et autres éleveurs comptent, la pluviométrie aidant, garder leurs bêtes et les faire paître autant que le permettent les pâturages fleuris et autres chemins de parcours verdoyants, pariant sur une année faste.
