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nouvelles tensions sur les produits avicoles
Hausse des prix et absence de mécanismes de régulation
Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2012

Après une accalmie qui n'a duré finalement que quelques mois, la filière avicole traverse une situation de contrastes marquée d'incessantes fluctuations au niveau des prix. Au moment où les aliments de volaille et les viandes blanches évoluent dans un climat de flambée, le prix des œufs, lui, connaît une baisse sensible qui suscite l'inquiétude des producteurs.
Dans ce contexte, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a invité la semaine dernière les acteurs de la filière à se mobiliser pour la mise en œuvre d'un système de régulation pour les produits avicoles (viandes blanches et œufs). Laquelle initiative dont les opérateurs du secteur ne peuvent que se réjouir, mais se demandent si la démarche dépassera le stade des intentions. Pour cela, éleveurs, producteurs d'aliments et distributeurs de produits avicoles invitent les pouvoirs publics en charge du secteur à mettre en place des mécanismes concrets pour le développement et la régulation de la filière à long terme, au lieu de se limiter à des actions ponctuelles destinées uniquement à la maîtrise des situations conjoncturelles.
Tout effort de consolidation de la filière à long terme requiert bien évidemment la stabilité à tous les niveaux de la chaîne de production, que ce soit en amont ou en aval. Chose qui n'est pas près de se réaliser en tout cas : si l'on tient compte des différents indicateurs du secteur, il est vite conclu que la filière est encore loin de sortir du tumulte des fluctuations dans lequel elle se débat ces dernières semaines. Comme l'ont si bien expliqué de nombreux éleveurs avicoles, tant que la filière est étroitement dépendante de l'importation des intrants pour la fabrication d'aliments et soumise au diktat des intermédiaires qui déterminent les prix à leur façon, la régulation durable du marché des produits avicoles demeurera un mythe irréalisable.
Le système de régulation, tel que les pouvoirs publics envisagent de le mettre en œuvre, est loin de servir l'intérêt du consommateur. Lors de la réunion du comité interprofessionnel de la filière avicole avec le ministre de l'Agriculture, tenue la semaine dernière à Alger, la proposition qui a été formulée table sur un prix de régulation pour le poulet frais entre 280 et 300 DA/kg. A ce prix, la viande blanche est loin d'être accessible au consommateur moyen et les familles nombreuses. Pour certains membres d'associations de consommateurs, il n'y a pas utilité à mettre en place un système de régulation si c'est pour maintenir les prix à des niveaux semblables. Actuellement, le poulet de chair est côté sur le marché de détail entre 320 et 350 DA/kg et les pronostics établis ces derniers jours tablent déjà sur l'accentuation de la hausse de ces prix en perspective du mois de Ramadhan, une période de forte consommation.
Consommateur et producteur mis à mal
Cependant, des producteurs de viandes blanches se demandent pourquoi proposer un prix de régulation à 300 DA au consommateur final alors que le prix d'acquisition proposé par les organismes de stockage aux éleveurs tourne autour des 150 DA/kg ? Ce qui n'exclut pas l'influence qu'exercent les groupes de spéculation, dont les grossistes et autres intermédiaires intervenant généralement dans le circuit de la commercialisation et déterminent les prix à leur guise. Malgré que la production nationale soit estimée à 600 000 tonnes de viande de volaille par année, selon l'évaluation établie par les services du ministère de l'Agriculture, ce produit demeure confronté à une instabilité permanente sur le marché. Si ce n'est la hausse, c'est la chute des prix qui est observée.
Deux situations contrastées qui mettent à mal soit le consommateur ou le producteur. Ceci au moment où le prix de l'aliment de volaille, lui, observe une hausse remarquable. Dans plusieurs régions du pays, les prix avoisinent les 4000 DA/quintal, alors qu'habituellement, le prix de vente ne dépasse pas la barre des 3200 DA/q. Cette hausse, selon des opérateurs de la filière, est due à la hausse des cours des intrants et une baisse de l'offre sur le marché mondial il y a quelques mois. Confrontés à des difficultés de trésorerie les empêchant d'acquérir des aliments à de tels prix, plusieurs producteurs de poulet de chair ont préféré marquer une pause et suspendre leur activité. Ce qui ne manquera pas d'entraîner la baisse de l'offre dans les semaines à venir et, systématiquement, la hausse des prix à la consommation.
Par ailleurs, la filière avicole d'une façon globale renferme d'importantes potentialités pour occuper une place stratégique dans l'économie agricole algérienne. Selon un constat dressé par l'ENSV, (école nationale supérieure vétérinaire), «en Algérie, la filière avicole, bien qu'elle représente sur le plan économique près de 10% de la production intérieure brute agricole et emploie environ 150 000 travailleurs, ne permet cependant qu'une faible disponibilité en viandes blanches et en œufs de consommation (respectivement près de 9 kg et 128 œufs par habitant et par an en 2010). Cette faible productivité est liée à une déficience dans la maîtrise des facteurs de production, des conditions d'élevage et de la régulation du marché avicole. La filière avicole est, de surcroît, fortement dépendante de l'étranger, car 90% des facteurs de production (intrants dans l'aliment du bétail, matériel biologique, produits vétérinaires, équipements) sont importés. Les enveloppes allouées annuellement à ces factures sont considérables, engendrant une hausse des coûts de production, qui se répercute sur les prix à la consommation.»


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