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Essais nucléaires: Le rapport qui fait le lien entre radiation et cancer
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Publié dans El Watan le 17 - 07 - 2012

Un expert épidémiologiste vient de rendre un rapport à la justice française établissant un "lien vraisemblable" entre les retombées radioactives des essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie et les cancers de personnes présentes sur place à l'époque. Si une loi de 2010 reconnait déjà ce lien, ces nouveaux résultats pourraient relancer les débats pour un élargissement des conditions d'indemnisation des victimes, y compris algériennes.
“J'ai pu construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les cancers est vraisemblable pour certains des cas expertisés.” Les conclusions de l'épidémiologiste Florent de Vathaire, rapportées dans le journal Le Parisiende ce mardi, sont un pas de plus vers l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans le Sahara. Le quotidien français considère même qu'il s'agit d'une “étape décisive”.
L'expert a mené cette étude à la demande de la juge d'instruction Anne-Marie Bellot. C'est elle qui mène l'enquête suite au dépôt de plainte en novembre 2003 de vétérans et d'associations de victimes, dont l'Association des vétérans des éssais nucléaires (AVEN), pour “ homicide involontaire, administration de substances nuisibles, omission de porter secours et atteintes involontaires à l'intégrité de la personne ” dans le cadre des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie. De Vathaire a étudié le dossier de quinze plaignants. Dans six cas sur quinze, il conclut en l'existence d'un “lien probable” entre radiation et cancer.
Pour Patrice Bouveret, directeur de l'Observatoire de l'armement qui travaille avec l'AVEN, “ce rapport ne fait qu'entériner ce que dit la loi Morin”. Cette loi reconnaît bien le lien entre les essais nucléaires et les maladies en stipulant que "toute personne souffrant d'une maladie radio-induite résultant d'une exposition à des rayonnements ionisants dus aux essais nucléaires français (...) conformément aux travaux reconnus par la communauté scientifique internationale peut obtenir réparation intégrale de son préjudice."
Reste que la loi Morin ne détermine aucune responsablilité. Hors, “le sens de la plainte de 2003 est de déterminer la responsabilité de chacun et celle de l'Etat”, insiste Bouveret. La prochaine étape du feuilleton judiciaire sera donc sans doute une demande d'accès par la juge aux documents classés “secret-défense”. C'est ce qu'espère le directeur de l'Observatoire de l'armement.
Mais même pour la question des indemnisations, la loi Morin est loin de donner satisfaction aux victimes. Côté algérien, les demandes peinent à aboutir. En avril 2011, l'ambassadeur de France en Algérie annnonçait que ses services en avaient reçu 47. Maigre chiffre en comparaison des 50 000 habitants de la région de Reggane en 1957 et des 27 000 civils et militaires ayant travaillés dans les Centres d'expérimentation militaires de Reggane et In Nekker. En cause, les conditions pour prétendre à une indémnisation. La loi Morin et son décret d'application limitent drastiquement la période et la zone censée être concernée par les essais nucléaires. Sans compter qu'il est trés difficile pour les populations nomades de prouver leur présence sur ces zones par des documents écrits. À ce jour, seulement quatre militaires français ont obtenu gain de cause.
“L'absence d'enquête épidémiologique sérieuse, indépendante et transparente sur le terrain, ne permet pas d'établir avec précision le nombre, même potentiel des victimes ainsi que le recensement exhaustif des maladies et pathologies radio induites qui pourraient être imputables aux expositions prolongées dans des zones fortement contaminées”, regrettait le juriste Azedine Zalani en juillet 2010.
Les rapports de De Vathaire exploitent justement cette piste de l'exposition prolongée. Même si l'épidémiologiste reconnait que “d'un point de vue scientifique on ne pourra jamais affirmer avec certitude telle ou telle causalité et ce, pour une raison simple : ces cancers ou ces leucémies ne sont pas uniquement causés par les radiations.” Le travail du scientifique ne s'arrêtera pas là. “Je souhaiterais lancer rapidement une étude globale sur les Polynésiens qui étaient âgés de moins de 5 ans à l'époque des essais.” a-t-il déclaré au Parisien. Un travail qu'il serait tout aussi utile de mener à a href="http://“J'ai pu construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les cancers est vraisemblable pour certains des cas expertisés." Les conclusions de l'épidémiologiste Florent de Vathaire, rapportées dans le journal Le Parisien de ce mardi, sont un pas de plus vers l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans le Sahara. Le quotidien français considère même qu'il s'agit d'une “étape décisive". L'expert a mené cette étude à la demande de la juge d'instruction Anne-Marie Bellot. C'est elle qui mène l'enquête suite au dépôt de plainte en novembre 2003 de vétérans et d'associations de victimes, dont l'Association des vétérans des éssais nucléaires (AVEN), pour “ homicide involontaire, administration de substances nuisibles, omission de porter secours et atteintes involontaires à l'intégrité de la personne " dans le cadre des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie. De Vathaire a étudié le dossier de quinze plaignants. Dans six cas sur quinze, il conclut en l'existence d'un “lien probable" entre radiation et cancer. Pour Patrice Bouveret, directeur de l'Observatoire de l'armement qui travaille avec l'AVEN, “ce rapport ne fait qu'entériner ce que dit la loi Morin". Cette loi reconnaît bien le lien entre les essais nucléaires et les maladies en stipulant que "toute personne souffrant d'une maladie radio-induite résultant d'une exposition à des rayonnements ionisants dus aux essais nucléaires français (...) conformément aux travaux reconnus par la communauté scientifique internationale peut obtenir réparation intégrale de son préjudice." Reste que la loi Morin ne détermine aucune responsablilité. Hors, “le sens de la plainte de 2003 est de déterminer la responsabilité de chacun et celle de l'Etat", insiste Bouveret. La prochaine étape du feuilleton judiciaire sera donc sans doute une demande d'accès par la juge aux documents classés “secret-défense". C'est ce qu'espère le directeur de l'Observatoire de l'armement. Mais même pour la question des indemnisations, la loi Morin est loin de donner satisfaction aux victimes. Côté algérien, les demandes peinent à aboutir. En avril 2011, l'ambassadeur de France en Algérie annnonçait que ses services en avaient reçu 47. Maigre chiffre en comparaison des 50 000 habitants de la région de Reggane en 1957 et des 27 000 civils et militaires ayant travaillés dans les Centres d'expérimentation militaires de Reggane et In Nekker. En cause, les conditions pour prétendre à une indémnisation. La loi Morin et son décret d'application limitent drastiquement la période et la zone censée être concernée par les essais nucléaires. Sans compter qu'il est trés difficile pour les populations nomades de prouver leur présence sur ces zones par des documents écrits. À ce jour, seulement quatre militaires français ont obtenu gain de cause. “L'absence d'enquête épidémiologique sérieuse, indépendante et transparente sur le terrain, ne permet pas d'établir avec précision le nombre, même potentiel des victimes ainsi que le recensement exhaustif des maladies et pathologies radio induites qui pourraient être imputables aux expositions prolongées dans des zones fortement contaminées", regrettait le juriste Azedine Zalani en juillet 2010. Les rapports de De Vathaire exploitent justement cette piste de l'exposition prolongée. Même si l'épidémiologiste reconnait que “d'un point de vue scientifique on ne pourra jamais affirmer avec certitude telle ou telle causalité et ce, pour une raison simple : ces cancers ou ces leucémies ne sont pas uniquement causés par les radiations." Le travail du scientifique ne s'arrêtera pas là. “Je souhaiterais lancer rapidement une étude globale sur les Polynésiens qui étaient âgés de moins de 5 ans à l'époque des essais." a-t-il déclaré au Parisien. Un travail qu'il serait tout aussi utile de mener à Reggane et In Ekker."Reggane et In Ekker.


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