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De Blida à Boufarik, la marche des gardes communaux avortée
Sports
Publié dans El Watan le 20 - 07 - 2012

Hier matin, plusieurs milliers d'hommes ont quitté Blida pour atteindre Alger, à pied. Leur objectif ? Porter leurs revendications au président de la République. Mais l'expédition a été bloquée par les forces de l'ordre.
Un pantalon de sport, un tee-shirt blanc et une paire de sandales noires, parce que son pied blessé ne rentre pas dans la basket. Salat est parti sans rien. Hier matin, il s'est levé à 4h30, dans la caserne de la garde communale de Blida. Une heure et demie plus tard, le départ est donné. Avec 3000 hommes et 2 femmes, il prend le chemin de l'autoroute, direction Alger. Face au silence des autorités, les gardes communaux ont décidé de marcher à nouveau sur la capitale. En tête, un homme donne le rythme. Le cortège marche le long de la bande d'arrêt d'urgence, à quelques mètres des voitures. Quelques-uns, vêtus de leur uniforme bleu, tentent d'assurer la sécurité des marcheurs en faisant signe aux voitures de ralentir. Le soleil tape, la température atteint rapidement les 33°.
Certains utilisent des journaux, des morceaux de carton pour se protéger du soleil. D'autres ont entouré leur tête de leur tee-shirt. Les bouteilles d'eau sont rares, mais le rythme de la marche ne ralentit pas. Pendant ce temps, à Bir Mourad Raïs, Baba Ali et Boufarik, les camions des forces de l'ordre sont stationnés le long de l'autoroute. Les gardes communaux le savent, les autorités ne les laisseront pas arriver jusqu'à Birkhadem, comme la semaine dernière. «On ne veut pas se heurter à la police, explique Hakim Chaïb, le responsable national. S'ils nous bloquent, nous nous assiérons dans un champ et nous ne bougerons pas !» Sur le parking de la station-service de Boufarik, plusieurs dizaines d'hommes sont réunis. Les délégués des wilayas sont partis en voiture «pour pouvoir atteindre Alger et les organisations des droits de l'hommes s'il y a un problème».
Les portables sonnent sans arrêt. On vérifie que la route est libre, que les marcheurs vont bien et on répond aux questions des journalistes. Parmi eux, un garde communal d'Oran : «Je gagne 29 000 DA par mois. Si je meurs demain, ma femme va toucher seulement 7000 DA.» La liste des revendications n'a pas changé. Une revalorisation des salaires, des retraites et des pensions pour les veuves. «Vous comprenez, nous travaillons 24 heures sur 24. Nous sommes payés pour une journée de 8 heures. Nous sommes comme des esclaves!», lance Mekki Houari, garde-communal à Oran. Il s'arrête de parler, un hélicoptère de la gendarmerie passe au-dessus de la station-service.
Bloqués
A un kilomètre de là, les marcheurs sont bloqués. Il est 10h, un escadron de gendarmerie leur barre la route. Il y a une cinquantaine de fourgons, une dizaine de camions antiémeute et des voitures. Les gendarmes, casque sur la tête, protection noire sur le torse et les tibias sont en rangs sur le bitume. Mais les gardes communaux ne veulent pas de violence, alors ils s'assoient par terre. Le colonel de gendarmerie demande à voir les responsables. Après quelques dizaines de minutes d'entretien, Aliouat Lahlou et Hakim Chaïb reviennent. Ce dernier prend la parole : «Les gendarmes ont reçu des ordres stricts. Ils ne peuvent pas nous laisser passer. De toute façon, il y a cinq autres barrages derrière eux. Nous allons quitter l'autoroute et faire un sit-in à côté.» Approbation générale, les gardes communaux se lèvent, franchissent le fossé et se placent dans le champ voisin. A l'ombre d'un arbre, Zohra Mazari et Mira Rahmane se reposent. «Nous voulons un statut pour nos maris, décédés au combat», expliquent-elles. Leur bouteille d'eau est presque vide. Elles ont marché à côté des hommes, ballerines aux pieds. S'il le faut, elles recommenceront. Les 3000 hommes, eux, passeront la nuit dehors, dans le champ. A la veille du Ramadhan, plus rien ne les arrêtera dans leur course à la dignité.


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