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Samir : un artiste autodidacte
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Publié dans El Watan le 27 - 07 - 2012

Du dessin à l'infographie en passant par la peinture et la photographie, Samir Semmani est un artiste complet. A l'école, il faisait déjà de petits croquis sur le bord de ses cahiers, aujourd'hui, il s'attaque aux problèmes de société.
«Son visage dégage une innocence presque enfantine», décrit Malek Djelouli, collaborateur et ami de l'artiste. Dans les locaux de l'entreprise de communication qu'il gère depuis quelques années avec son associé, Samir Semmani se montre d'abord réservé, presque gêné. Plusieurs toiles signées de son nom tapissent le local. Près de son bureau, une jeune femme vêtue d'une tenue traditionnelle berbère fixe craintivement le spectateur, alors qu'une hydre à quatre têtes menace de la dévorer. Patiemment, des fils de cuivre dans les mains, Samir compose la mise en scène d'un crime commis par une cassette audio sur un ipod. Plusieurs prises de vue et quelques retouches plus tard, il concrétise enfin l'idée qui avait germé quelques jours auparavant lors d'un voyage en train. Day of vengeance est une œuvre photographique conceptuelle.
«Les objets qui sont censés nous faciliter la vie font de nous des esclaves. C'est une façon de rendre hommage à tout ce qui est ancien et authentique», explique Samir. Lorsque le trentenaire parle de ses toiles, son regard bleu azur pétille. Il garde ses créations jalousement, et pour rien au monde il ne s'en séparerait. Pourtant, rien ne prédisposait ce diplômé en informatique à voir un jour son rêve prendre forme. Enfant, son besoin irrépressible de dessiner est réprimandé par un entourage qui met l'accent sur les études. Lorsqu'il prend des cours de peinture, son enseignant s'approprie ses toiles. Au lendemain de son baccalauréat, alors qu'il se présente aux Beaux-Arts d'Alger pour passer le concours d'admission, il est mal renseigné par un gardien peu scrupuleux. «Il m'a fait passer à côté de quelque chose d'important pour moi, j'aurais aimé recevoir un enseignement théorique», raconte Samir, amer. Mais il est bien décidé à se prouver qu'il peut apprendre en autodidacte. Des centaines d'heures de recherche et d'apprentissage en ligne plus tard, il poursuit ses ambitions.
Contes traditionnels
Depuis presque deux ans, la photographie est sa nouvelle lubie. «C'est très complémentaire du dessin ou de la peinture. Je photographie ce que je ne peux pas dessiner et vice versa», explique-t-il. C'est grâce à une passion commune pour la photographie qu'il fait la rencontre d'Abderrahmane Mimouni. «C'est un artiste complet, modeste et généreux», précise-t-il. En quête d'originalité et de perfection, il n'hésite pas à mélanger les genres et les techniques. Il mêle photographie et dessin et donne corps à un univers fantasque et onirique, peuplé de monstres et de créatures fantastisques. Le jeune artiste puise son inspiration dans d'anciennes histoires traditionnelles berbères. «Lorsque j'étais enfant, ma grand-mère nous racontait souvent des contes. J'imaginais les héros et les scènes avec beaucoup de plaisir. En grandissant, je me suis rendu compte que nous n'avions pas d'illustrations et que ces contes risquaient de disparaître», raconte Samir.
Qu'à cela ne tienne, il s'attelle à la tâche et entreprend de donner corps aux héros de son enfance. «Je suis attaché à mes origines et à ma région. J'essaie d'illustrer ces histoires pour qu'elles soient utilisées dans des livres ou sur le web, pour que ces traditions ne se perdent pas», explique le jeune artiste. Aujourd'hui, Samir a confiance en lui et c'est avec plaisir qu'il partage ses œuvres. Cette année et pour la première fois, il a exposé quelques toiles à l'occasion du Salon de l'automne. Il a présenté plusieurs photographies dans des expositions collectives à Guelma, Laghouat et Bouira.
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-Mon artiste préféré : Salvador Dali, J'adore Salvador Dali qui incarne pour moi un génie fou.
-Mon projet : une expo'Je continue d'élaborer des photos conceptuelles. J'espère pouvoir travailler à la fois le dessin, la peinture à l'huile et l'infographie autour d'un thème précis pour mettre sur pied une exposition.
-Ma technique préférée : la photographie conceptuelle
J'ai une grande préférence pour la photographie conceptuelle qui permet beaucoup d'originalité. Il s'agit en fait de créer une mise en scène pour la photo.
-Ma plus grande source d'inspiration : histoires traditionnelles berbères
Je m'inspire beaucoup de la culture et des traditions de la région de Béjaïa. J'observe également comment la société fonctionne, quels sont les rapports de force, comment les gens interagissent.
-Ma plus grande aspiration : continuer d'évoluer
Evoluer dans mon domaine, rencontrer des photographes et des artistes intéressants et pourquoi pas me perfectionner en peinture dans une grande école internationale.
-Mon endroit préféré : la nature, la plage
J'ai une préférence pour la nature, les endroits un peu isolés. J'aime la plage et j'y vais souvent, surtout aux Aiguades de Béjaïa.
-6 dates dans ma vie :
*1979 : Naît à Béjaïa
*1999 : premiers cours de peinture à la maison de la culture de Béjaïa
*2006 : lance son entreprise de communication à Béjaïa
*2009 : débute dans la photographie
*2010 : première exposition de photographies à Guelma
*2011 : première exposition de peinture à Alger


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