Par delà le trafic hydrocarbures, tous les autres postes d'activité ont connu des évolutions inédites, à l'instar de celui des marchandises générales. Et son dynamisme est d'autant plus méritant qu'il se déploie dans un espace réduit. La montée en puissance des exportations d'hydrocarbures a ostensiblement boosté l'activité du port de Béjaïa durant le premier semestre 2012, au cours duquel il a été traité (tout secteur confondu) 9 millions de tonnes de marchandises contre 5 millions de tonnes à la même période en 2011, soit un taux de croissance de l'ordre de 63 %, selon un bilan de l'Entreprise du Port de Béjaïa (EPB). Le poste hydrocarbures a connu, à ce titre en effet, une évolution remarquable avec une jauge de 2,05 millions à la fin juin contre 498 000 tonnes à la fin du 1er semestre 2011, y est-il précisé, soulignant que pour son transport, le nombre de pétroliers mobilisés a du se quadrupler, passant de 3 en 2011 à 13 navires en 2012. Cette reprise des exportations de pétrole s'explique par la remise en service du tronçon de l'oléoduc, reliant M'sila à Béjaïa, siège d'une forte avarie qui a nécessité sa reprise en main deux ans durant (2009-2011) et dont la mise en chantier s'est traduite par la réduction drastique des stocks dépêchés depuis Hassi-Messaoud vers Béjaïa, et par extension vers les marchés internationaux. Depuis quelques mois, les flux se sont rétablis et renforcés entre les deux plates-formes, au grand bonheur des dirigeants du port qui y trouvent matière à améliorer encore leurs flux financiers. En fait, par delà le trafic hydrocarbures, tous les autres postes d'activité ont connu des évolutions inédites, à l'instar de celui des marchandises générales, qui durant cette période a fait un bond en avant de plus 15,30%, soit 2,2 millions de tonnes contre 1,9 tonne, précédemment. Ces progrès ont été l'apanage de l'évolution des importations en blé (+6%), bois (+33%), sucre (26%), produits métallurgiques (32%) et ciment (978 %), a-t-on souligné. Le dynamisme de cette activité a également valu au niveau du terminal à conteneur, siège d'une progression de 34% à l'import et 32% à l'export. Seul bémol à cette embellie, le trafic passager qui a vu un tassement important de son amplitude, passant de 889 passagers au 1er trimestre 2011 à 454 passagers en 2012.. Le chiffre d'affaires ainsi réalisé au terme de ce trimestre a cru pour sa part de 44, 03 %, laissant augurer des perspectives prometteuses pour la suite de l'activité annuelle.Dores et déjà, il est question d'un bilan record, avec une croissance à deux chiffres. De quoi rassurer par rapport à la multitude de projets, voire d'investissements envisagés et qui nécessitent pour leur concrétisation une forte mobilisation de fonds. Le cas vaut pour la construction d'une nouvelle gare maritime dont le retard de lancement est précisément motivé par des considérations de fonds. L'enveloppe mobilisée initialement à cet effet, de l'ordre de 2,5 milliards de dinars, n'a pas reçu l'assentiment des candidats à sa réalisation qui tous ont placé la barre au-delà de trois milliards de dinars. Le cas vaut aussi pour le projet de création de deux ports secs à Béjaïa et d'une plate-forme logistique à Bordj Bou Arreridj et dont le lancement des aménagements est imminent.Le port de Béjaïa occupe en terme de marché le 2è rang national au plan du trafic des marchandises. Et son dynamisme est d'autant plus méritant qu'il se déploie dans un espace réduit. La congestion du fait de son succès est légion et ne semble pouvoir s'estomper de façon pérenne qu'à la condition d'envisager son agrandissement. Pour l'heure, malgré les promesses, et la finalisation par le Laboratoire des études maritime de Bou Ismail d'une étude correspondante, le dossier reste sous le boisseau.
