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les dinosaures
Vue à la télé
Publié dans El Watan le 09 - 08 - 2012

Aquoi sert-il d'avoir plusieurs chaînes de télévision — publiques et privées — si aucune d'elles n'arrive à retransmettre en direct, c'est-à-dire en temps réel, une finale olympique du 1500 m dans laquelle notre représentant partait super favori et qui a d'ailleurs réussi avec un extraordinaire brio à remporter la médaille d'or ? A quoi sert-il d'avoir des envoyés spéciaux sur place si le commentaire instantané de ce fabuleux moment de bonheur sportif est laissé aux autres ? Aux chaînes françaises notamment, les plus accessibles pour les téléspectateurs algériens, qui se sont fait au passage un plaisir de banaliser l'événement en insistant plus sur le certificat médical qui a permis à notre champion de s'aligner sur cette course reine que sur sa performance.
C'est de bonne guerre, diriez-vous, pour ceux qui ne portent pas les Algériens dans leur cœur, mais à qui la faute si on n'avait pas d'autre choix ? Une fois de plus donc, nous avons été obligés de nous rabattre sur ces écrans qui font partie de notre paysage médiatique pour vivre un instant magique qui nous est intime. Cet instant nous appartenait dans toute son éloquence, mais hélas nos médias lourds ne nous l'ont pas restitué au moment crucial, comme le font toutes les grandes télévisions dans le monde quand elles accompagnent leurs sportifs.
La victoire de Makhloufi a donc été un énorme ratage pour les télés algériennes, qui ont été obligées de parer au plus pressé pour essayer de coller à l'actualité. La critique concerne davantage, cependant, la télé étatique qui dispose de plus gros moyens que ses nouvelles consœurs privées qui viennent à peine d'entrer en lice. Lorsqu'on sait que la visite dans la capitale britannique du premier ministre Ahmed Ouyahia a été suivie avec tous les égards, avec à la clé une large place réservée à une déclaration de circonstance dans laquelle il n'a rien dit et que d'un autre côté la course de Makhloufi qui a tenu en haleine tout le peuple algérien n'a pas eu les mêmes faveurs, on comprend sur quels types d'intérêts on se mobilise du côté du Boulevard des Martyrs.
Pour Ouyahia, (ou une autre personnalité politique de haut rang), les caméras sont toujours disponibles là où il se trouve. S'il avait été invité à faire une course de vétéran dans les rues londoniennes, croyez-nous, on l'aurait vu du début jusqu'à la fin. Pour cela, on aurait fait le nécessaire pour déplacer les équipes et le matériel qui conviennent. Ceci pour dire que ce n'est sûrement pas tant la volonté de faire vivre en direct l'intensité émotionnelle de la médaille d'or qui faisait défaut, mais bien la disproportion des moyens techniques mis en œuvre pour la rendre compatible avec les attentes du public.
Il est sûr que les retransmissions en direct répondent à des impératifs techniques et financiers précis, mais dans cette optique, on ne cessera jamais de poser la question de savoir pourquoi la télévision algérienne, quel que soit son statut, n'arrive toujours pas à faire comme les grandes chaînes étrangères, américaines, occidentales ou arabes du moyen-Orient qui prennent place dans l'événement sportif et travaillent sur leurs propres reportages. Est-ce une affaire d'argent, de technicité, de compétence, ou de classement de niveau qui ramène toujours nos représentants à des strapontins ? Si c'est de capacités financières qu'il s'agit, on ne peut pas dire que la télé algérienne manque à ce point de moyens.
Il n'y a qu'à voir la régularité des rentrées publicitaires, particulièrement en ce mois de ramadhan, pour se rendre compte que l'argent, s'il ne coule pas à flots, ne constitue pas un gros problème. Si c'est de technicité ou de compétence qu'il faut parler, les responsables de nos télés ont toujours soutenu que leurs entreprises disposent de suffisamment de cadres qualifiés capables de maîtriser la gestion technique de la retransmission des événements sportifs (ou autres) les plus complexes. Alors, où se trouve le hiatus au moment où les chaînes moyen-orientales font preuve de beaucoup d'audace, d'ingéniosité et de professionnalisme pour être à la hauteur d'une mission journalistique que seul le résultat justifie ? Nos télés sont-elles donc moins professionnelles ?
En tout état de cause, en considérant le travail vraiment archaïque qu'elles effectuent dans ce genre mission, se contenter de faire par exemple les à-côtés au lieu d'aller chercher l'essentiel de l'info au cœur de l'événement, on a toutes les raisons de croire que c'est avec une mentalité qui date des années de plomb du parti unique que l'on continue de fonctionner chez nous. Par rapport aux grandes télévisions internationales, celles qui ont réussi par leur travail et leur esprit d'entreprise à monopoliser l'image et le son, nos boîtes font figure de dinosaures, et cela est valable aussi bien pour l'Unique que pour les sociétés privées qui semblent déjà être atteintes du même syndrome de la facilité, du moindre effort et de l'assistanat.
Si donc la télé étatique se complaît dans sa démarche pour le moins de sous-développée, en continuant à mépriser ses téléspectateurs comme c'est le cas avec la course victorieuse de Makhloufi, on ne peut pas se montrer par ailleurs trop indulgent avec les nouvelles venues qui n'ont rien fait elles aussi pour marquer l'événement. En adoptant la politique du studio, ces dernières ont raté une belle occasion de faire la différence alors que les moyens technologiques pour relever le défi existent aujourd'hui. Et qu'elles ne nous parlent pas d'argent…


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