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«Cette visite brise le mur du silence»
Mehamed Khedad. Coordinateur sahraoui avec la Minurso
Publié dans El Watan le 30 - 08 - 2012

- Que signifie pour vous la visite de la fondation Kennedy dans les territoires sahraouis occupés et dans les camps de réfugiés ?

C'est une visite de la plus haute importance au regard du poids, du prestige et de la crédibilité de la fondation Kennedy pour la justice et les droits de l'homme et aussi pour son influence au sein de l'opinion publique américaine et de l'administration US ainsi qu'au sein des institutions internationales. C'est la première fois qu'une mission de ce genre est effectuée dans les territoires sahraouis occupés et dans les camps de réfugiés. C'est une visite importante, car elle intervient dans un contexte particulièrement marqué par un black-out total sur la question sahraouie et sur les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés. Le mur du silence est brisé, d'où les inquiétudes marocaines.
Il faut souligner que c'est la fondation Kennedy qui a décidé de se rendre dans la région. Au niveau diplomatique, cette mission intervient aussi au moment où le Maroc affiche clairement ses velléités de bloquer le processus de négociations en retirant sa confiance à l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross. Ban Ki-moon vient de renouveler sa confiance à M. Ross. C'est un sérieux revers pour le Maroc. L'opinion internationale est prise à témoin. Nous espérons que cette visite constituera le début de la prise en charge de la question des droits de l'homme par l'ONU à travers sa mission au Sahara occidental.

- Dans les territoires occupés, la délégation a été perturbée par les autorités marocaines, dans les camps, comment évaluez-vous sa mission ?

La présidente de la fondation, Kerry Kennedy, a révélé publiquement les entraves des autorités marocaines pour brouiller la mission. La présence d'une organisation de la taille de la fondation Kennedy, de l'Organisation mondiale contre la torture et de Front-line a fait trembler le gouvernement marocain.
Ce dernier sait pertinemment que ses pratiques de violations des droits de l'homme seront mises à nu. La délégation a assisté à la répression d'une manifestation pacifique des Sahraouis. De notre côté, la délégation a bénéficié d'une liberté de mouvement totale dans les camps de réfugiés. Les membres de la délégation ont rencontré les gens qu'ils souhaitaient rencontrer en toute liberté. Ils se sont rendus dans la prison des droits communs. Nous n'avons rien caché et nous n'avons rien à cacher. Leur visite dans les camps de réfugiés s'est déroulée dans d'excellentes conditions. Parfois très émouvantes quand les membres de la délégation écoutaient les témoignages des militants des droits de l'homme exclus arbitrairement des territoires occupés, et récits des familles qui ont connu les affres de la guerre, victimes des mines antipersonnel. Des familles qui n'ont pas revues leurs familles depuis des décennies.

- Qu'attendez-vous concrètement de cette mission ?

Qu'elle permette de donner à l'opinion mondiale et à la communauté internationale une autre vision de la réalité de la situation dans les territoires que celle imposée par le Maroc et ses soutiens occidentaux. Nous espérons également que le rapport qu'elle produira aura un impact sur la nécessité de la prise en charge de la question des droits de l'homme dans les territoires occupés pour qu'enfin nos populations qui vivent sous occupation puissent respirer et exprimer librement leur opinion. Que cette mission permette une Minurso crédible, qui soit à la hauteur des standards internationaux et que l'ONU puisse prendre en charge les critiques formulées par l'envoyé spécial Christopher Ross, de libérer immédiatement les détenus politiques qui croupissent dans les prisons marocaines. Nous réitérons à l'occasion l'urgence de permettre aux parlementaires européens, aux diplomates, aux médias et toutes les ONG de pouvoir se rendre dans les territoires occupés pour constater les souffrances qu'endurent les Sahraouis du fait d'une occupation illégale de notre pays.

- Le conflit sahraoui a connu une stagnation et le Maroc refuse de revenir à la table des négociations tant que Christopher Ross est maintenu. Comment débloquer la situation ?

Dès l'entame du premier round des négociations sous l'égide des Nations unies, le pouvoir marocain affichait sa mauvaise foi et son intention de jouer sur le temps sans permettre l'avancée des discussions en vue d'une solution finale au conflit. Nous l'avons maintes fois relevé. En retirant sa confiance à C. Ross, le Maroc montre clairement sa volonté de bloquer le processus du règlement du conflit en s'assurant le soutien des pays comme celui de la France qui empêche l'avancée du règlement du conflit. Nous, nous montrons notre disponibilité et notre respect de la légalité internationale. Nous cherchons un règlement définitif et démocratique du conflit dans le cadre des Nations unies. Le peuple sahraoui doit exercer son droit à l'autodétermination comme tous les peuples en lutte pour leur émancipation. J'espère que le rapport de la mission de la fondation Kennedy pèsera de tout son poids pour que la question sahraouie soit sérieusement traitée au niveau du Conseil de sécurité.


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