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Bouteflika passe-t-il la main ?
Le clan présidentiel a perdu quelques-uns de ses «hommes-clés»
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2012

Un savant dosage qui en dit long sur les tractations et les âpres luttes de clans ayant commandé à la formation du désormais gouvernement Sellal.
L'accouchement était vraisemblablement au forceps. Il aura fallu, en effet, trois mois pour que la fumée blanche s'échappe enfin du dessus du palais d'El Mouradia, un des centres répertoriés du pouvoir. Dans la nouvelle équipe, seulement 10 nouvelles têtes émergent du lot. Le reste, soit 26 ministres sur les 36 que compte le gouvernement, est des produits recyclés. De «vieux» produits arrivés à péremption qui mettent à mal la promesse du président Bouteflika (discours du 8 mai à Sétif) de rajeunir les panels décisionnels. De prime abord, la composante du gouvernement Sellal relève de l'art de faire du neuf avec du vieux. Le lifting a, certes, eu raison de quelques figures les plus «impopulaires» du gouvernement, les fameux «boulets» toxiques, les ministres Benbouzid, Barkat, Ould Abbès, Hadi Khaldi entre autres, débarqués du navire. Mais au-delà de l'opération lifting, visant à lisser auprès de l'opinion l'image d'un gouvernement enduit de scories et cristallisant la rancœur populaire, les équilibres ont été réajustés et les lignes semblent avoir nettement bougé.
Le départ du gouvernement de Abdelaziz Belkhadem (SG du FLN), ministre d'Etat représentant personnel du chef de l'Etat, et d'Ahmed Ouyahia, le Premier ministre (SG du RND), s'inscrit en droite ligne de l'échéance de la présidentielle d'avril 2014. Les deux soupirants à la magistrature suprême sont sans charge gouvernementale, évoluent en parfaite roue libre. Dans ce jeu de chaises musicales, le président Bouteflika a perdu quelques plumes, soit quelques-uns de ses hommes de «confiance» : Abdelmadjid Temmar, du département de la Prospective et des Statistiques, proche parmi les proches de Bouteflika, cède ainsi la main ; Noureddine Yazid Zerhouni, le «Fouchet» algérien, son omnipotent ministre de l'Intérieur, fidèle parmi les fidèles, condamné depuis le remaniement du 28 mai 2010 à la voie de garage, quitte définitivement le Palais du gouvernement. Le vice-Premier ministre est-il vraiment une perte pour Bouteflika ? Elle n'est pas aussi sèche que ça. L'homme n'était déjà que l'ombre de lui-même, un ancien «puissant» devenu légume à la charge de la République. Le président Bouteflika garde toutefois la main haute sur plusieurs secteurs. Naguère chasse gardée de la Présidence, les Affaires étrangères ne changera pas de titulaire.
L'incolore et inodore Mourad Medelci, homme lige du président Bouteflika, garde jalousement le portefeuille. Bouteflika s'arrogera également le département de la Justice qui a échoué entre les mains de Mohamed Charfi, un des anciens «conseillers» du président de la République. Les vizirs en charge de la Défense et de l'Intérieur restent en place, en orbite géostationnaire. Le choix de Abdelmalek Sellal, le nouveau Premier ministre, fut un «choix consensuel entre les clans en compétition en haut de la pyramide du pouvoir», estimait hier l'Alliance pour l'Algérie verte (AAV). Le triumvirat islamiste est parmi les plus grands perdants de ce remaniement. L'AAV est invisible dans le nouveau gouvernement, exceptés deux ex-ministres MSP en rupture de ban. Il s'agit de Benbada (Commerce) et Amar Ghoul (Travaux publics), alors que Khanafou (Pêche) et Mimoun (Tourisme) dégagent. Dans sa déclaration publique hier au nom de l'Alliance pour l'Algérie verte, Abderezak Mokri, le numéro 2 du Mouvement de la société pour la paix (MSP) considérait que l'option Sellal, le «technocrate», a été retenue parce que cette «personnalité est parmi les plus constantes des gouvernements successifs, parmi les plus liées aux décideurs».
Sa nomination s'inscrit, d'après Mokri, en perspective de la présidentielle de 2014. Abdelmalek Sellal, rappelons-le, était ministre de l'Intérieur en 1999, organisateur de la présidentielle d'avril 1999 ayant porté le candidat Bouteflika à la présidence de la République. A 20 mois de la présidentielle, la machine à fabriquer des «présidents» en série se met-elle d'ores et déjà en place ? Mystère et boule de gomme. Le clan Bouteflika, laminé ou seulement affaibli ? En réponse(s), l'avenir, proche, y pourvoira. Me Ali Yahia Abdenour, ancien président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, dit «ignorer» si la composante du nouveau gouvernement est la résultante d'un «accord» entre le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, et le patron des services de renseignements, le DRS, le général Toufik. Une chose est sûre, explique-t-il, Bouteflika a toujours fait une entorse à la Constitution, depuis son arrivée au pouvoir en 1999. «Sellal n'a pas choisi ses ministres, déclare-t-il, ils lui ont été imposés par le Président. Maintenant, le président Bouteflika dit qu'il est le chef. Or, il est constamment absent de la gestion du pays.» «Il est plus que jamais urgent, insiste l'avocat des droits humains, de constituer une commission médicale pour statuer sur l'état de santé du président Bouteflika et son aptitude à diriger le pays.» Le gouvernement Sellal serait-ce un des ultimes symptômes de la pathologie présidentielle ?


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