Pour ces marins, il existe un droit maritime universel qui instaure pour les marins un salaire minimum international, allant de 1 200 à 1 500 dollars; et il n'y a qu'en Algérie, selon eux, où ce droit universel n'est pas appliqué. Les marins relevant de la société Hyproc-Shipping, filiale de la Sonatrach dont la direction générale se trouve à Oran, ont dénoncé, hier, les conditions de travail, pour le moins difficiles, dans lesquelles ils exercent leur métier. En dépit d'un métier à haut risque, ces travailleurs déplorent le fait d'être dépourvus d'un statut spécifique. Pour ces marins, il existe un droit maritime universel qui instaure pour les marins un salaire minimum international, allant de 1 200 à 1 500 dollars; et il n'y a qu'en Algérie, selon eux, où ce droit universel n'est pas appliqué. «Récemment, les Philippins, après des mouvements de contestation, ont fini par obtenir gain de cause et à avoir leur droits salariaux. A présent, on est les seuls à être à la traîne !», nous dira un machiniste. A cela, une circulaire de la coordination du groupe des ressources humaines (Sontarach), qui date du mois d'avril dernier, consacre bien une prime de zone relative à l'indemnité compensatoire (IC/IZCV). Or, les travailleurs nous ont assuré n'avoir perçu aucune prime, et cela, en dépit de la circulaire. «Il faut savoir que l'Hyporc est la filiale la plus riche de Sontrach, et malgré cela, regardez comment ils traitent leurs travailleurs !» Ces marins dénoncent, d'un autre côté, la politique de deux poids deux mesures : le 13ème mois n'est accordé qu'au personnel de l'état-major et non aux marins. «C'est injuste, ou bien tout le monde a droit à un 13ème mois ou alors personne !»