La période des candidatures aux prochaines élections locales bat son plein. Les militants aux différents partis politiques se bousculent au portillon et la plupart des élus sortants veulent avoir un autre mandat. Mais que pensent les jeunes et les citoyens, eux les vrais concernés en dernier ressort par la gestion de leur commune. Interrogés, des jeunes de différents quartiers de Ouled Yaïch, en particulier des chômeurs endurcis, dont beaucoup ont atteint l'âge de mariage, toujours en attente de travail et de logement, se disent outrés par l'attitude de certains élus qui ont annoncé leurs intentions de se porter candidats en cherchant les premières places dont le président de l'APC de Ouled Yaïch. Ce dernier est la cible d'attaques portant sur la faiblesse de réalisation de projets au profit des jeunes et des citoyens, ce qui a encouragé la routine, le délaissement des quartiers, une mauvaise gestion des ordures, l'absence de l'embellissement de la ville et du développement des sports et des loisirs…. «Il y a une contradiction flagrante qui caractérise notre commune. Elle est l'une des plus riches dans la wilaya en abritant la principale zone industrielle. Mais sur le terrain, tout manque. Il y a des projets qui traînent en longueur, gros mangeurs d'argent. Il s'agit notamment de l'aménagement du grand boulevard qui allonge toute la ville jusqu'à l'université, la placette publique de Ouled Yaïch, le renouvellement de l'installation de l'éclairage public et les trottoirs. La situation des cités dont celle du 1er Mai qui a souffert plus de cinq ans, soit la durée d'un mandat, en vivant le calvaire, alors qu'elle abrite le siège de l'APC», dénoncent des habitants de Ouled Yaïch. Les habitants de la cité du 1er Mai n'oublieront jamais ce qu'ils ont enduré en voyant les élus défiler dans de grosses carrosses en soulevant les poussières derrière. Pour l'hygiène, la situation perdure. La naissance et la prolifération de véritables décharges publiques au sein des cités par manque de gestion, le délaissement et l'absence d'organisation ne cessent de caractériser Ouled Yaïch. Les citoyens ont beau protesté et dénoncé tous ces fléaux, en vain.Résultat : on a des paysages polluants et un environnement dégradant. Le foncier et la construction illicite avaient pris le dessus avec une complicité évidente des élus. Tout est squatté. Alors que la campagne contre l'informel bat son plein, un intrus n'a pas trouvé mieux que venir installer une baraque métallique, devant la nouvelle cité administrative et surtout à proximité de l'APC en défiant tout le monde. Qu'en est-il des directives de Sellal pour éradiquer l'informel et les bidonvilles. Les jeunes nous ont dit que ces élus qui ont failli à leur mission de servir les citoyens et la ville doivent d'abord nous rendre des comptes s'ils veulent mériter notre confiance de nouveau.
