Dans le cadre de la célébration du 51e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961, la fondation du 8 mai 1945 organise, ce samedi, une manifestation culturelle et poétique, au niveau de la maison de la culture Houari Boumediene de la capitale des Hauts plateaux. La projection d'un documentaire de Fatah Ayadi, relatif aux événements perpétrés par Maurice Papon, le préfet de la police de Paris, qui a réprimé et jeté des centaines de corps d'algériens dans la seine, sera l'un des principaux moments de la rencontre. Celle-ci sera marquée par la conférence-témoignage du moudjahid Ghafir, un des organisateurs de la marche pacifique. Un hommage sera, par ailleurs, rendu à 3 anciens moudjahidine de la wilaya 7. «Pour nous, le 8 mai 1945 et le 17 octobre 1961, c'est le pile et face du colonialisme français qui ne voulait pas se rendre à l'évidence que le peuple algérien aspirait à vivre librement. Le moment est venu pour que la France d'aujourd'hui reconnaisse les crimes commis en son nom. Notre fondation n'est pas disposée à enterrer la hache de la guerre, tant que les crimes coloniaux restent des décennies durant enfouis et occultés par la France officielle. Il est quasi impossible de tourner la page dans pareilles circonstances. La plaie ne se cicatrisera qu'une fois reconnus, les massacres commis à l'encontre de notre peuple», dira Abdelhamid Selakdji, président de la fondation du 8 mai 1945.