Suite aux mesures prises par le gouvernement contre le commerce informel prohibé, une cinquantaine de jeunes commerçants exerçant au niveau du centre commercial Les Babors, l'ex-Souk El-Fellah d'El Khemis, dans la ville de Béjaïa, se sont adressés pour la énième fois aux autorités locales pour demander la régularisation de leur situation. «Nous ne demandons que notre droit. Nous voulons juste une place où nous pouvons exercer notre commerce en toute légalité», affirme Sellam Sadek, délégué des protestataires. Pour la seconde fois depuis le début de la semaine, les contestataires se sont donné rendez-vous devant le siège de la wilaya pour obtenir une réponse à leurs doléances, qui ne vient toujours pas. «Nous sommes à notre cinquantième jour sans travail et notre situation se dégrade de plus en plus depuis que nous avons été chassés par la police. Nous sommes 53 commerçants qui n'avons comme seul revenu que ce lieu de commerce», se plaint-il. Selon lui, une réunion a bien eu lieu il y a quelques semaines avec un responsable de la wilaya qui leur a promis des locaux à Sidi Ali Lebhar mais sans suite. «Nous ne demandons que le pain de nos enfants, nous ne cherchons pas le désordre. Deux d'entre nous sont déjà tombés malades à cause de cette crise, d'autres ont des problèmes avec leurs conjoints. J'ai sept enfants et exercé ce commerce pendant 31 ans, les autorités me connaissent, tout le monde me connaît», objecte Sellam Sadek. Le 17 septembre dernier, les contestataires ont organisé un rassemblement devant l'APC de Béjaïa pour réclamer des locaux. Un avis favorable leur a été accordé pour exercer momentanément dans les locaux de la Foire, pendant les jours de fête de l'Aïd, là encore, la décision ne peut passer sans la signature du wali, selon le délégué des commerçants.
