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Violence en milieu scolaire : les spécialistes tirent la sonnette d'alarme
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Publié dans El Watan le 29 - 10 - 2012

Le dernier cas en date a eu lieu récemment dans un lycée à Taghzout, où un élève qui a été exclu a agressé physiquement un enseignant.
Le phénomène de la violence prend de l'ampleur au sein des établissements scolaires dans la wilaya de Bouira. Le dernier cas en date a eu lieu récemment dans un lycée à Taghzout où un élève, qui a été exclu, a agressé physiquement un enseignant. Si cette agression a pu se répandre en dehors de l'école, d'autres n'ont jamais été portées à l'opinion. Il y a des enseignants agressés et d'autres eux-mêmes agresseurs.La violence en milieu scolaire est souvent morale, physique, voire sexuelle. Pour cette dernière, la région de Bouira en a connu trois grands scandales entre 2009 et 2011, commis dans des écoles primaires. Au quartier de Ras Bouira, deux cas ont eu lieu. En 2009, un enseignant a été condamné pour attouchements sexuels sur ses élèves.
En 2011, c'est un pédophile récidiviste, gardien d'école de son état, qui a été écroué pour attouchement sur une fillette de six ans. L'autre affaire remonte au mois de mars de 2011 à Kadiria. Il s'agit d'un directeur d'école qui a été mis en prison pour les mêmes raisons que les premiers.
En tout état de cause, les lois régissant le système éducatif national en la matière sont claires. Exemple, l'article 20 de la loi du 23 janvier 2008 sur l'orientation dans l'éducation nationale, stipule que «les élèves ont le devoir de respecter leurs enseignants et tous les autres membres de la communauté éducative», tandis que l'article 21 de la même loi, souligne que «les châtiments corporels, sévices moraux et toute forme de brimade sont interdits dans les établissements scolaires».
Aussi, l'on se demande pourquoi après tant d'agressions contre des élèves et contre des enseignants aussi, les autorités compétentes n'aient pas agi pour lancer des débats autour du fléau. Deux psychologues, Mostefaoui Hocine et Lazili Fateh, pensent, à propos du phénomène de la violence en milieu scolaire que «le châtiment physique est toujours pratiqué dans nos établissements scolaires». Ces spécialistes ont énuméré trois facteurs à l'origine du phénomène.
«D'abord le facteur familial ; il y a des parents qui encouragent même leur progéniture à la violence, c'est l'éducation sur de faux concepts. Certains d'entre eux n'ont aucune idée sur le parcours scolaire de leurs enfants ; et l'enfant vivant dans un milieu familial violent, acquerra automatiquement de la violence», dira Fateh Lazili.
En deuxième lieu, le facteur des médias. Les programmes diffusés, notamment à la télévision et sur Internet sont marqués par une violence excessive ; ceci sans que les parents ou les institutions étatiques ne puissent contrôler ce flux médiatique. «L'enfant ou l'adolescent font souvent et indirectement une projection des formes de violence qu'ils voient, que ce soit sur eux-mêmes ou sur leur environnement, puisqu'ils sont en phase de développement mental, physique, émotionnel, cognitif, etc.», dira le même spécialiste. Troisièmement, la violence peut provenir d'un environnement scolaire plus large. «A titre d'exemple, lors des récréations, des disputes s'éclatent entre élèves et se déchaînent en dehors de l'école. Si le staff éducatif (surveillants, direction) travaille selon un plan pédagogique précis, la violence serait vite contenue. Malheureusement, ce n'est plus le cas», ajoutent nos interlocuteurs.
Le système éducatif est aussi mis en cause par ces spécialistes ; «Avec la charge du programme, la mission éducative de l'enseignant devient de plus en plus difficile et le facteur temps n'est pas en faveur de cette mission», estiment-ils.
Le contrat didactique, c'est-à-dire la relation entre l'enseignant, l'élève et le savoir, est en nette dégradation. «La communication positive entre les deux éléments humains est rare. Sur le plan réforme, le système éducatif a donné plus d'importance à l'enseignement qu'à l'éducation. Une grande partie des enseignants ne sont pas formés en psychopédagogie», avouent encore les mêmes spécialistes, selon lesquels, la plupart des enseignants ont hérité de la méthode traditionnelle qui n'est pas exempte de reflexes de violence.


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