C'est une saison footballistique catastrophique qui vient de commencer pour les trois grands clubs jijeliens, notamment pour la JSD, l'équipe phare de la wilaya ; ils sont en butte à des difficultés financières et aux mauvais résultats. Les trois clubs ne cessent de lancer des cris de détresse en direction des responsables concernés dans l'espoir de grignoter quelques subventions. A deux reprises, le wali a reçu les présidents de ces équipes et les a assuré, affirme-t-on, de son soutien et de la disponibilité des fonds publics pour les aider. Des sources au fait de ces dossiers assurent, cependant, que ce ne sont pas les subventions qui font défaut, mais c'est le retard de leur versement qui pose problème. Il reste à noter que la JSD, le CRBEM et le FCT, des clubs qui ont marqué chacun à sa manière l'histoire du football dans cette wilaya, sont livrés à un état de démobilisation qui risque de leur être fatal. Si le club de Tahar, qui occupe le milieu du tableau, s'en sort plus ou moins bien dans son groupe de la régionale II, l'équipe d'El Milia n'a grignoté que 2 points en 5 matches et se trouve classée au dernier rang de sa division inter ligues. La JSD, En-Nemra pour les intimes, n'a pas fait mieux et se trouve condamnée à broyer du noir en végétant au bas fond du tableau général du classement de son groupe de la division national amateur avec seulement 2 points …et zéro but inscrit. La dernière défaite concédée, lors de la sixième journée, par cette équipe en déplacement à Aïn Beïda, face à l'USMAB local, sur le score sans appel de 5-0, est un autre signal d'alarme sur cette situation. Tout en déplorant cette crise, des sportifs avisés mettent cela sur le compte du «mauvais contexte» que traversent beaucoup d'autres clubs prestigieux dans le pays. Ils relèvent, cependant, que certaines pratiques sont entièrement la cause de ce déclin annoncé du football jijelien.
