-Le droit de vote des étrangers non communautaires bute sur la Constitution Le droit de vote des étrangers non communautaires résidents aux élections municipales est au programme des socialistes depuis trente ans. Ramené aux seules élections municipales, «il ne pourra pas passer par décret», a souligné François Hollande. Et de préciser que ce n'est pas le président de la République qui décide du droit de vote, il ne suffit pas non plus d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale et une majorité au Sénat pour en décider. «Aujourd'hui cette majorité existe et pourtant ça ne suffit pas à faire passer le droit de vote», parce qu'il il faut une majorité des 3/5es et «cette majorité n'est pas constituée. Lorsque cette majorité sera envisagée, je prendrai mes responsabilités». -Lutte contre le terrorisme La lutte contre le terrorisme «c'est une question qui doit rassembler toutes les forces politiques, démocratiques, et je l'ai montré dans l'opposition quand il s'est produit la tragédie atroce de Montauban et de Toulouse». «Ne perdons pas notre temps, ne nous divisons pas. C'est de ma responsabilité d'appeler à ce qu'il y ait au moins sur cette question internationale une unité de la nation». -Syrie J'annonce ici que la France reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar Al Assad. Est-ce à dire que nous allons maintenant procéder à une intervention armée. Là encore, il n'y aura d'intervention armée que si le Conseil de sécurité en décide. Aujourd'hui il n'est pas dans cette disposition d'esprit dès lors que notamment la Russie s'y oppose. Partout des zones libérées ont pu être constituées et seront sous l'autorité de ce gouvernement, elles devront être protégées. -Mali Cette question du Mali a été avec la Syrie l'une des premières que j'ai eu à traiter comme président de la République. La partie nord du Mali devenait l'objet d'une occupation par des troupes terroristes ; c'était suffisamment grave pour que la France puisse non pas intervenir à la place des Africains, il n'en a jamais été question, mais il s'agit d'aider les Africains à s'organiser par rapport à cette menace. Nous avons donc pris toutes les initiatives utiles et notamment au Conseil de sécurité pour faire voter une résolution et pour préparer une suivante qui permettra aux Africains d'intervenir avec tout le confort de la légalité internationale. Mais surtout nous voulions que les Africains eux-mêmes, dans le cadre de la Cédéao, puissent prendre la décision de préparer cette intervention tout en maintenant un dialogue politique avec les forces du Nord-Mali qui rompront avec le terrorisme. Ce qui s'est passé à Abuja il y a quelques jours est très important puisque la Cédéao plus l'Algérie, la Mauritanie et le Tchad ont délibéré pour qu'il y ait une possibilité d'intervention. La France et l'Europe feront en sorte de soutenir logistiquement avec aussi de la formation cette préparation, et en aucun cas la France n'interviendra elle-même au Mali, parce que là encore, ce n'est pas ce que nous voulons faire, parce que nous avons avec l'Afrique une relation de confiance et de respect. A la question sur un risque de diffusion du terrorisme dans d'autres pays, François Hollande a répondu que si ce risque venait à se présenter «nous les soutiendrons pour les en protéger». «Il y a aujourd'hui, hélas, un certain nombre de ressortissants français qui participent à cette occupation et à la préparation d'actes terroristes. Nous devons y faire très attention. C'est là qu'il y a sûrement les plus grands dangers pour notre pays.» Une intervention militaire au Nord-Mali est-elle inévitable ? «Il suffirait que les groupes terroristes se retirent du Nord-Mali et il n'y aura plus de raison d'intervenir. Et un dialogue est engagé avec un certain nombre de représentants touareg qui veulent rompre avec ces groupes terroristes.»