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Le marché africain les intéresse
Des groupes industriels en quête d'investissements
Publié dans El Watan le 27 - 11 - 2012

Avec une croissance annoncée à plus de 6% par la Banque mondiale pour les deux années à venir, l'Afrique, qui contraste avec une économie mondiale en difficulté, s'apprête à tourner la page de la pauvreté pour devenir un puissant moteur de croissance.
Genève (Suisse).
De notre envoyé spécial
Le continent noir est enfin en train de changer en devenant une terre propice à un nouveau dynamisme de développement économique. Les mentalités changent aussi ; désormais, les opérateurs regardent l'Afrique d'un œil nouveau. Et les chefs d'entreprises privées algériens ne sont pas en reste. Sélectionnés sur la base des bonnes performances réalisées dans leur pays, une dizaine d'entre eux ont été invités à participer au 1er Africa CEO Forum, un méga-brainstorming des tops managers africains, organisé les 20 et 21 novembre à Genève, en Suisse, à l'initiative du groupe de presse Jeune Afrique, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD). Parmi ces invités, l'on peut citer Issad Rebrab (Cevital), Slim Othmani (NCA Rouiba), Taïeb Ezeraïmi (groupe SIM), Mohamed Laïd Benamor (groupe Amor Benamor), Abdelmalek Sahraoui (Petroser), Hadj Saïd (Avenir Décoration), Karim Abderrahmane (Eden Hôtels) et Abdelmadjid Fechkeur (Redmed Groupe).
Issus de milieux différents et représentant des secteurs d'activité variés, un point leur est commun, celui de vouloir explorer de nouveaux horizons et saisir les opportunités commerciales et d'investissement qu'offrent, aujourd'hui, les pays africains. Comment alors améliorer les performances de l'entreprise et réussir sa croissance à l'international ? Quels sont les secteurs sur lesquels faudrait-il, dès à présent, miser ? Comment et pourquoi s'appuyer sur les marchés de capitaux et quels sont les obstacles auxquels ces entreprises doivent-elles s'attendre ? Ce sont, entre autres, les sujets majeurs débattus par les 300 personnalités entre chefs d'entreprise, investisseurs, décideurs financiers, décideurs publics réunis pour promouvoir les réussites du secteur privé africain, offrir une plateforme de dialogue de haut niveau et proposer des solutions stratégiques pour accompagner le développement de l'entreprise africaine et de ses marchés. Cependant, un éclairage sur l'état des lieux de l'économie africaine s'imposait.
Résurgence
Confiant et rassuré, le président de la BAD, Donald Kaberuka, est catégorique : «Depuis 2010, la dynamique de croissance est amorcée. L'année prochaine, nous prévoyons un taux de croissance de 5,5% pour l'Afrique subsaharienne. Mais si vous excluez l'Afrique du Sud (qui à elle seule compte pour 32% du PIB de l'Afrique subsaharienne), le taux de croissance africaine sera de 6,5%.» Le grand financier rwandais ne manquera pas, cependant, de noter l'exception nord-africaine où les pays du Maghreb pâtissent, selon lui, des effets des révolutions arabes de 2011 et, pour certains pays, du ralentissement de la demande mondiale. La croissance économique y atteint 2,1% (2011) et 2,3% (2012). «Cela devrait amener les gouvernements de cette région à être plus à l'écoute des attentes des populations et à relever le plus grand défi auquel ils font face, à savoir celui de l'emploi», a-t-il ajouté. Néanmoins, vu dans sa globalité, le continent africain avec les 54 pays qui le constituent «est à même de développer un marché unique», de doper les investissements et de renforcer les échanges commerciaux Sud-Sud.
«Que les lions africains entrent en scène avec les tigres asiatiques», lance Donald Kaberuka. Il fera savoir que son institution financière réserve annuellement 30% de ses engagements aux entreprises privées en guise de soutien à leur croissance. Pour Michael Lalor, un expert du cabinet Ernst & Young, en charge de la cellule de recherche dédiée à l'Afrique, cette croissance va se poursuivre «en dépit d'une mauvaise conjoncture internationale». La durabilité de cette croissance est remarquable en ce sens qu'«elle concerne toutes les économies d'Afrique, qu'elles soient riches en matières premières, enclavées, très peuplées ou pas». Selon lui, le commerce intra-africain, même s'il ne représente que 13% de l'activité commerciale, a lui aussi augmenté durant les dernières années et «pourrait commencer à constituer un amortisseur en cas de choc exogène». Il a noté que les investissements intra-africains ont augmenté de 42% depuis 2007. Mais les défis restent énormes.
Financement et infrastructures
Mo Ibrahim, fondateur d'un des premiers groupes de téléphonie en Afrique (Celtel), pense, par exemple, que «l'intégration économique et les échanges inter-africains demeurent honteusement faibles» et les décideurs politiques doivent comprendre que «sans liberté de mouvement des capitaux et des personnes et sans intégration, il n'y aura pas de futur pour le continent». L'autre pari qui attend le continent noir a trait à l'exploitation des matières premières. Selon Paul Collier, directeur du centre d'études des économies africaines à l'université d'Oxford, «la croissance du continent dépend en grande partie des matières premières et le risque serait de ne pas profiter de l'exploitation de ces matières pour la croissance et le développement». Il faut dire à ce propos que l'un des éléments de la résurgence de la région, cette dernière décennie, a été le retournement de la longue tendance à la baisse des cours réels des matières premières. Cela a dopé les recettes publiques et l'activité économique dans beaucoup de pays. Les experts affirment pour leur part que le bon niveau de croissance économique africain est à 85% endogène, en ce sens que les entreprises y sont pour beaucoup, bien que l'apport des ressources naturelles dont jouit le continent est essentiel.
L'argent étant le nerf de la guerre, les différents experts, intervenant durant le forum, n'ont pas manqué de souligner que si l'accès au financement reste l'un des leviers majeurs de la dynamisation de la croissance en Afrique, les investissements opérés sont souvent d'origine étrangère. Ils ont relevé que les apports intracontinentaux ne représentent que 2 milliards de dollars, alors que ceux de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sont de l'ordre de 29 milliards de dollars, sans oublier les investissements directs étrangers, d'origines diverses. Ils ont ainsi appelé les décideurs à diversifier les offres et les modes de financement mais aussi à poursuivre les efforts pour la construction d'infrastructures, améliorer l'offre énergétique, veiller à la stabilité politique et, surtout, créer les conditions d'un climat hautement propice aux affaires.
Le PDG du groupe financier BGFI Bank, Henri-Claude Oyima, a, quant à lui, solennellement appelé les Africains fortunés à arrêter d'investir dans les paradis fiscaux pour soutenir en priorité le développement des entreprises africaines.


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