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«Faire connaître le patrimoine vestimentaire»
Aziza Aïcha Amamra. Commissaire du Festival national de l'habit traditionnel algérien
Publié dans El Watan le 08 - 12 - 2012

Le Festival national de l'habit traditionnel algérien a ouvert ses portes, hier, 7 décembre, et ce, jusqu'au 12 de ce mois, au Bastion 23 à Alger. Dans cet entretien, la commissaire du festival et directrice du Musée des arts et traditions revient sur sa conception de cet événement placé sous le slogan «Coutumes et costumes en ville».
- Quel est l'objectif de cette deuxième édition du Festival de l'habit traditionnel algérien ?

L'objectif de cette deuxième édition du festival est avant tout de faire connaître le patrimoine ancestral, conservé chez certains particuliers.
Ces derniers conservent des trésors inestimables. Ils doivent faire valoir ces prestigieuses reliques. Certains costumes sont conservés par nostalgie par des particuliers, qui ignorent que les pièces se détériorent plus rapidement dans une armoire. Il est clair que cette présente édition du festival, en se focalisant sur le costume citadin, propose de mieux faire connaître aux Algériens et Algériennes un aspect souvent méconnu du patrimoine vestimentaire national dans sa diversité, sa richesse, mais aussi son inventivité. Elle s'attache aussi à promouvoir les créateurs et les maîtres de métiers qui s'efforcent de maintenir vivante la tradition de confection de ces costumes, en les reproduisant à l'identique, en leur apportant de nouveaux éléments créatifs, ou encore en s'inspirant des modèles anciens pour des designs contemporains. Notre ambition s'attache particulièrement aux jeunes générations qui n'ont que rarement vu ces costumes, en tentant de les intéresser à leur lien avec l'histoire sociologique de notre pays. C'est d'ailleurs dans cet esprit que la présente édition a comme intitulé «Costumes et coutumes», pour souligner les interactions existant entre les manières de vivre et les manières de s'habiller. Inventorier ces modèles de vêtements, promouvoir leur beauté, c'est éventuellement rendre service aux arts, et particulièrement au cinéma et au théâtre où les costumiers participent activement à la véracité des scènes illustrant le passé.

- Le travail de certaines grandes stylistes algériennes de référence sera à l'honneur ?

Il y aura des stylistes connues qui ont défilé aussi bien en Algérie qu'à l'étranger, à l'image de Nassila, Majda ou encore Sayeh. Toutes ces dames ont collaboré pour le fleuron de notre artisanat contemporain traditionnel.
Ce sont des femmes qui ont dépassé le traditionnel. Elles sont passées outre. Elles veulent marquer leur passage au XXIe siècle. De par leurs travaux, c'est un nouveau patrimoine qui va s'inscrire en Algérie.

- Le costume traditionnel féminin est fortement présent lors de ce festival, comparativement au costume masculin qui, aujourd'hui, tend à disparaître ?

Il est vrai que le festival compte beaucoup plus de costumes féminins que masculins. Au début, nous pensions que c'était les hommes qui réalisaient leurs costumes. Nous avons été ébahis de découvrir le travail de certains artisans et stylistes masculins. Nous sommes tombés sur deux ou trois qui se plaisent à travailler sur l'habit masculin. Mais il est clair que le regard n'est pas le même. La couture n'est pas l'apanage de la femme. Rares sont les hommes qui osent toucher au costume féminin. Lors de ce festival, seront exposées des pièces ayant appartenu à d'illustres personnages dont, entre autres, El Hadj M'hamed El Anka, Hamoud Boualem et cheikh Menouar.

- A-t-il été facile de convaincre certaines familles afin qu'elles vous prêtent, le temps du festival, leurs costumes ?

Il y a eu certes plusieurs familles qui sont venues vers nous pour nous prêter leur collection. C'est justement grâce à elles que l'exposition a été enrichie.

- Vous avez un nombre appréciable de personnes qui vous font don d'importantes pièces tout au long de l'année…

Nous avons beaucoup de personnes qui font des donations au musée en nous remettant des pièces de valeur. Ils sont doublement remerciés pour leur geste, car ils contribuent à l'enrichissement du patrimoine. Quelle que soit la donation, nous mentionnons le nom du donateur une fois l'œuvre exposée. Nous sommes dans l'obligation de donner ce genre de référence. Dernièrement, un monsieur a remis au Musée des arts et des traditions une ancienne fenêtre de style berbère. C'est une fenêtre splendide dans sa simplicité et son ornement.

- Si les anciennes pièces restent des pièces de référence, il n'en demeure pas moins qu'il existe un renouveau dans l'artisanat...

Effectivement, il y a un renouveau dans l'artisanat algérien. Chacun essaie de créer, d'innover et d'apporter sa touche moderne personnelle. Une touche qui est dans l'air du temps. Car il se trouve des femmes qui ne veulent pas s'habiller comme leur grand-mère. Il faut prendre également en considération les influences. Notre culture ne doit pas être androgène. Le costume algérien reste un costume immensément varié et riche à la fois. Il mérite une institution publique pour le sauvegarder. Et cette institution serait un musée. Nous nous sommes rendu compte que certaines familles détiennent des trésors inestimables. Il y a également plusieurs artistes qui se lancent dans la création. Il faut justement sauvegarder ces modèles. Dans tous les pays du monde, les costumes sont soigneusement conservés dans des musées. Notre ministère a pensé à beaucoup de choses, dont notamment la préservation et la formation. La restauration reste une étape douloureuse dans la vie d'une œuvre. La plupart des musées pratiquent la conservation préventive. La conservation est une étape également importante. Avant de toucher l'œuvre, il faut lui donner un environnement sain. Le contrôle de l'environnement, la lumière, l'humidité est un paramètre indispensable afin que l'œuvre soit bien conservée.
On se sent responsables de toutes les œuvres que nous avons au musée. Nous n'avons pas de mérite, car nous sommes des fonctionnaires de l'Etat.


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