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On ne peut pas vivre à l'écart des règles qui régissent l'investissement à travers le monde
Abdelouahab Rahim. Président de l'Union nationale des investisseurs (UNI)
Publié dans El Watan le 14 - 12 - 2012

Abdelouahab Rahim vient de créer une nouvelle organisation patronale. Celui qui s'est battu sans succès pour obtenir 2,5 milliards de dollars des banques pour lancer son projet de la Médina en 2009 compte bien peser sur les décisions économiques
du gouvernement.
-Pourquoi a-t-il fallu attendre quatre ans pour que l'Union nationale des investisseurs (UNI) obtienne son agrément ?
Il faut parfois donner du temps au temps…
-Considérez-vous les autres organisations patronales pas assez représentatives du monde des affaires ?
Nous ne sommes pas dans la même logique que celle qui prévaut au sein des autres organisations patronales. Elles n'ont pas comme principal objectif la création d'emplois et l'investissement. Nous, nous en faisons notre objectif premier. On peut créer des centaines de milliers d'emplois chaque année et notre pays en a cruellement besoin. En 2020, plus de 10 millions de jeunes demandeurs d'emploi vont arriver sur le marché du travail. La population active du pays passera de 18 à 28 millions et il faudra créer un million d'emplois par an pour satisfaire cette demande. C'est une véritable bombe à retardement à laquelle l'Algérie doit se préparer à affronter. Ce défi ne pourra se réaliser que si on arrive à diminuer le poids de la bureaucratie. D'ailleurs, le nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en est aussi conscient puisqu'il a instruit les banques pour alléger les procédures afin de faciliter l'accès à l'investissement. C'est une bonne chose, mais il faut continuer d'aller de l'avant.
-L'UNI est-elle une alternative aux discours tenus par les autres organisations patronales ?
On n'est pas une alternative aux autres organisations patronales. L'UNI, c'est d'abord une vision globale de l'économie. Nous sommes une organisation qui a décidé de travailler sur deux thématiques qui nous paraissent essentielles : l'emploi et l'investissement. Nous considérons que ces deux thématiques sont les clés par lesquelles on peut régler les problèmes actuels et futurs. C'est le devoir de notre génération d'être une force de proposition. Il faut sortir de sa tour d'ivoire pour faire avancer les choses.
Mais il y a quelques années, vous aviez rejoint le Forum des chefs d'entreprises (FCE).
Oui, pendant deux mois.
-Pourquoi l'avoir quitté ?
Disons que j'ai constaté que leur vision ne correspondait pas à la mienne. J'estime qu'il est temps qu'on sorte de la léthargie et qu'on essaye d'avancer pour faire bouger les choses. L'économie est aujourd'hui globale. On n'avance pas quand on se contente de vouloir régler ces petits problèmes personnels. L'Algérie doit faire face à des besoins nouveaux et il faudra de nouvelles approches pour trouver les bonnes solutions. C'est pour cela que je souhaite que d'autres patrons se mobilisent au sein des organisations patronales existantes ou carrément qu'ils créent d'autres organisations pour enrichir le débat.
-Quelles solutions préconisez-vous pour que l'économie nationale ne soit moins dépendante du pétrole ?
L'horloge de l'économie est une énorme partition. On ne peut pas extraire de celle-ci juste une note. Avant de songer à augmenter les exportations, il faut d'abord, libérer les investissements. Ce n'est qu'après qu'on peut envisager d'augmenter les exportations. Aujourd'hui l'économie est un tout.
-Pourquoi avoir décidé d'exclure les importateurs de l'UNI ?
Dans notre organisation, nous voulons travailler avec ceux qui se sentent concernés par l'investissement et la création d'emplois. On n'exclut personne. Tout intervenant dans l'économie est le bienvenu. Encore faut-il qu'il s'inscrive dans notre démarche.
-L'UNI est-elle favorable à l'union de toutes les organisations patronales ?
Totalement, si cette unité devait déboucher sur des résultats probants. Ce qui est important, ce ne sont pas les organisations, mais la résultante.
-Allez-vous demander à participer à la prochaine tripartite qui regroupe le gouvernement, le syndicat et le patronat ?
Nous le demanderons si l'investissement est au cœur des discussions.
-Quel regard portez-vous sur le climat des affaires qui prévaut aujourd'hui en Algérie ?
Il a besoin d'être dynamisé, d'être réveillé. Il faut normaliser le processus d'investissement qui doit être clair du début à la fin. Les démarches doivent être connues de tous et l'investisseur doit connaître ses droits et ses obligations. Celles-ci ne doivent pas changer en cours de route, ni en fonction de telle ou telle administration, ou de l'interlocuteur. On ne peut pas vivre à l'écart des règles qui régissent l'investissement à travers le monde.
-Vous êtes favorable à ce qu'il y est moins d'Etat et plus de libéralisme dans l'économie algérienne…
L'économie a ses lois, lesquelles doivent prévaloir dans son fonctionnement. L'Etat peut aussi faire de l'économie, mais cela ne se fera que dans le cadre des lois économiques qu'il aura décidé de mettre en place.
-Pourquoi considérez-vous que la règle du 51/49, qui régit l'investissement étranger en Algérie, est une bonne chose ?
Il ne faut pas noyer le poisson. Il faut avoir une vision globale. Cette règle est toute relative. Elle est appliquée d'une manière tacite entre opérateurs économiques, sans jamais avoir eu une incidence négative sur le monde des affaires. Elle est appliquée aux Etats-Unis, pas d'une manière globale, mais dans certains secteurs économiques. Cette règle est aussi appliquée dans les pays du Moyen-Orient et n'a jamais entravé les investissements dans ces pays. Je soutiens la décision du gouvernement, car je considère que cela relève de la souveraineté nationale. En réalité, cette règle ne gêne pas l'investisseur. Elle gêne peut-être ceux qui font du business mais pas ceux qui veulent créer de la richesse. D'ailleurs, beaucoup de ceux qui critiquent cette règle sont présents dans des pays où elle est appliquée.
-Pensez-vous que le monde des affaires devrait peser plus en politique ?
Je préfère que ce soit le politique qui ne s'investisse pas dans l'économie et que chacun reste dans son domaine.
-Etes-vous favorable au retour annoncé du crédit à la consommation ?
Toute action qui viendrait à dynamiser la production nationale, par le crédit à la consommation, est la bienvenue. Mais je suis contre que cela touche les produits importés, qui sont déjà subventionnés.
-On annonce l'entrée de l'Etat algérien dans le capital de groupes internationaux. Approuvez-vous cette démarche ?
Je pense qu'il faut d'abord songer à investir ici pour réduire notre dépendance à l'argent du pétrole. Il est beaucoup plus opportun de penser dès à présent à trouver des solutions aux dix millions de jeunes qui vont investir le marché du travail les dix prochaines années que d'agir sur des investissements de ce type, qui n'ont aucune logique économique, mais strictement financière.
-Comment jugez-vous les cent premiers jours à la tête du gouvernement de Abdelmalek Sellal ?
Ce n'est pas en cent jours qu'on peut juger l'action d'un Premier ministre. Il faut attendre que le nouveau gouvernement trouve ses marques. Ce n'est qu'ensuite qu'on pourra juger des décisions qui seront prises pour dynamiser l'économie et réduire la prépondérance de l'administration, qui est un véritable frein à l'investissement.


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