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Balises : parodie de justice
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Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2012

Les mânes de Abdelhaï Beliardouh n'ont pas été apaisés ; ils ont rôdé sur Tébessa, en vain. Et pour cause. D'abord, l'on part avec un dossier manipulé, étriqué, où des documents déterminants, accablants, manquaient. Puis, quatre témoins à charge, dont ceux oculaires, n'étaient pas présents à l'audience, alors que le président du tribunal criminel, en l'occurrence Abdallah Gouaïdia, ayant un pouvoir discrétionnaire, aurait pu facilement les faire venir par la force publique, s'il avait voulu faire éclater la vérité, âme et essence même de la justice, n'est-ce pas ? Aussi est-il légitime, voire naturel, de se demander si on ne les en aurait pas éloignés.
Deux autres témoins, qui, avec toute leur spontanéité et leur innocence au tout début de l'affaire, avaient relaté les faits, tout ce qu'ils avaient entendu et vu,– leurs auditions aussi bien par la police que par le juge d'instruction en témoignent –, se sont, malheureusement, scandaleusement dédits lors du procès. Et là aussi, une question s'impose : ont-ils été subornés ? Telle a été l'entourloupe à Tébessa. Le reste n'a été qu'un cabotinage pathétique, tragique, dans le sens où il y a eu mort d'homme ; un cabotinage où l'acteur principal a fait preuve d'une maîtrise parfaite du dossier, d'une compréhension profonde, inégalable des accusés et des témoins à décharge.
Si bien qu'il reprochait à chaque fois aux avocats des parties civiles le fait de répéter les mêmes questions qu'il avait, lui, déjà posées. Il faisait l'intelligent, celui qui savait tout du dossier, et c'était vrai, il savait tout et un peu plus. Justement, il en savait trop ! Seulement, avec ses simagrées et ses interventions intempestives, c'était flagrant, visible, il en faisait trop ! Il en faisait trop, si bien qu'il a été facile de percevoir la grande entourloupe, la duperie : une belle parodie de justice.
Parodie de justice, d'autant plus qu'au lieu de chercher à savoir pourquoi les quatre accusés avaient emmené le journaliste au centre commercial de Garboussi et l'y avaient séquestré en lui faisant subir tous les sévices qu'on sait, l'on insistait et patinait expressément sur les déclarations concertées des accusés : on l'avait emmené juste pour qu'il les assiste à confectionner un démenti à son article. Juste pour cela ! Bien sûr, la suite est facile à deviner, nonobstant la pertinence du représentant du ministère public, qui a remis de l'ordre dans toute cette cacophonie en rétablissant les faits, les vrais, l'enlèvement, la séquestration et des agressions physiques, corporelles, pour ne pas dire perverses, d'avilissement. Chose qui a mené le journaliste au suicide, à la mort.
Au fond, avec du recul, l'on peut dire que ce qui s'est passé à Tébessa ne sort pas de la terrible logique des choses en Algérie : la justice est corrompue, dixit le ministre de la Justice. Cependant, la mémoire du défunt réclame justice ; l'enjeu devenant important, grave, le combat continue.


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