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Me Soudani Zoubeir. «Les avocats des parties civiles se sont retrouvés sans aucun témoin à charge»
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Publié dans El Watan le 16 - 12 - 2012

- Maître, peut-on revenir sur le dossier Beliardouh-El Watan-Garboussi et sur le procès ?

Oui, il n'y a absolument aucune gêne, d'autant que tout ce que je vais vous dire a été déjà dit, plaidé en audience publique. Je suis par conséquent disposé à en parler dans le détail.

- Dix ans, c'est long. Les accusés ne semblent-ils pas éviter leur comparution devant le tribunal criminel ?

Effectivement, les accusés ont tenté d'éviter leur comparution en usant de plusieurs pourvois en cassation et le procès n'a pu se tenir que dix ans après les faits. Il faut savoir que la Cour suprême a eu à se prononcer sur ce dossier à quatre reprises : la première fois par arrêt du 12 novembre 2003 à la suite de notre demande de dessaisissement du tribunal de Tébessa, laquelle a été rejetée. La deuxième fois à la suite du pourvoi en cassation soulevé par les accusés contre l'arrêt de la cour de Tébessa du 17 février 2005 qui a confirmé le jugement du 23 mai 2004 prononçant l'incompétence du tribunal correctionnel ; ce pourvoi a été rejeté par arrêt du 31 décembre 2008. La troisième fois, de nouveau les accusés se sont pourvus en cassation contre l'arrêt de la chambre d'accusation du 14 juillet 2009, qui a simplement renvoyé le dossier au juge d'instruction à l'effet de poursuivre l'information en la forme criminelle ; ce pourvoi a été bien entendu rejeté par un arrêt de la Cour suprême le 21 janvier 2010. A la suite de l'arrêt de renvoi devant le tribunal criminel du 9 mars 2011, les accusés ont de nouveau (pour la troisième fois) soulevé un pourvoi en cassation, lequel a été rejeté par la Cour suprême par arrêt du 19 avril 2012. Le procès ne s'est tenu finalement que le 11 décembre 2012. Comme vous le voyez, les accusés ont usé de toutes les voies de recours à chaque étape de la procédure afin d'éviter ou pour le moins retarder au maximum leur comparution devant le tribunal criminel.

- Et l'histoire des témoins ?

En réalité, au départ, le rapport préliminaire de la police fait état de 11 témoins qui ont été auditionnés. Dix d'entre eux se sont présentés volontairement à la police, dont les six témoins à charge. Ces derniers ont relaté dans le détail les faits d'enlèvement du défunt journaliste et la violence que les accusés lui avaient fait subir. Il faut savoir que neuf autres témoins seront entendus par la suite par le juge d'instruction à la demande des accusés, dont certains bien après le décès de la victime. Au final, le dossier comporte 20 témoins, dont 12 seulement se sont présentés à l'audience. Parmi ce nombre de 12, onze témoins sont cités à la demande des accusés et le douzième, qui était à charge, s'est rétracté après avoir confirmé sa déposition à deux reprises devant le juge d'instruction en 2002 et 2011. Aussi, les avocats des parties civiles se sont retrouvés sans aucun témoin à charge.

- Pourriez-vous nous dire ce qu'ont déclaré ces témoins à charge qui étaient absents au procès ?

Il faut savoir que le jugement et l'arrêt d'incompétence ainsi que l'arrêt de renvoi devant le tribunal criminel sont fondés essentiellement sur les témoignages des témoins à charge. Aussi, le premier témoin a-t-il déclaré qu'il se trouvait «dans le kiosque lorsque l'accusé principal, accompagné d'une autre personne, y est entré, qu'il a pris la victime au collet, l'entraînant à l'extérieur après l'avoir giflé à l'entrée du local, en se retournant vers nous tous et nous intimant, avec des propos grossiers, l'ordre de ne pas bouger»; il a dit que «toujours accompagné de son complice, ils le tiraient jusqu'à une voiture de marque Daewoo». Le deuxième témoin a déclaré également avoir vu ce groupe conduire le journaliste par le cou, alors que ce dernier tentait de leur échapper. Le troisième a affirmé avoir vu l'accusé principal tirer la victime par la chemise et l'a entendu lui dire littéralement : «Tu cherches la guerre avec moi.» Le témoin a ajouté que l'accusé principal a pris la victime d'une manière violente puis l'a poussée devant lui vers la voiture… Le quatrième a confirmé les propos des témoins précédents. Le cinquième a déclaré que son attention a été attirée par un groupe de personnes qui regardaient avec étonnement du côté du kiosque ; il s'est mis à sa fenêtre et a bien constaté que l'accusé principal prenait brutalement la victime au collet et l'entraînait en direction de la rue du 1er Novembre jusqu'au tournant. Selon lui, les deux accusés avaient conduit le journaliste ainsi puis l'avaient fait monter dans une voiture de marque Daewoo, sur le siège arrière, entre deux personnes qui attendaient. Un autre témoin a précisé qu'au moment des faits, aucun policier ne se trouvait dans les parages.


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