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A base de poils de chameau
Salon national du burnous et de la kachabia à Djelfa
Publié dans El Watan le 22 - 12 - 2012

D'aucuns peuvent constater aujourd'hui que la kachabia et le burnous en poils sont des produits authentiques du terroir des Ouled Naïl, dont le territoire s'étend sur de vastes steppes favorisant l'élevage camelin et donc le tissage traditionnel de tous types de vêtements.
Le tissage de la kachabia et du burnous, en poils de chameau, occupe une place de choix dans le cœur de bon nombre d'artisans locaux, qui les considèrent comme le principal legs de leurs aïeux, qu'il convient de prémunir contre sa disparition. La qualité incontestable de la kachabia et du burnous des Ouled Naïl est surtout liée à la matière première avec laquelle ils sont confectionnés : de la «pure laine de chameau» en l'occurrence, selon les spécialistes qui semblent ainsi justifier les prix onéreux de cette matière, dont le kilogramme oscille entre 8000 et
10 000 DA. «Sans laine de chameau, point de kachabia des Ouled Naïl», insistent-ils. La kachabia et le burnous en poils de chameau ont de tout temps été l'apanage de Messaâd, région à 80 km au sud-est de Djelfa, où l'artisanat du poil de chameau est un patrimoine encore bien préservé par la population locale, en dépit des multiples mutations sociologiques survenues dans la société nailie.
Dans cette contrée, le génie créatif de la femme s'est mêlé à celui de l'homme pour conférer à ces habits traditionnels la double fonction vestimentaire d'apparat et de protection contre le froid mordant des steppes. La confection d'une kachabia ou d'un burnous en laine de chameau est un travail de longue haleine, dont la principale condition réside dans la «bonne sélection de la laine» qui sera utilisée. Cette tâche est confiée aux femmes qui, une fois leur choix fait, procèdent à son lavage et sa purification de toutes les impuretés, avant de la filer en de longues fibres de couleur ocre. Cette opération est généralement réalisée par de nombreuses femmes qui se réunissent en une sorte de «touiza» (solidarité collective), afin d'accélérer l'opération de filage de la laine qui peut durer de 20 jours à un mois.
Une fois cette étape franchie, des artisans, connus pour leur dextérité et talent, sont appelés à prendre le relais pour donner forme aux fils tissés, qui se transformeront en belles kachabias ou beaux burnous sous les doigts habiles de ces artistes anonymes. L'insuffisance de cette matière première constitue, cependant, la hantise principale de ces artisans, qui font également face à la problématique de la commercialisation de leurs produits. Ils estiment, de ce fait, qu'ils sont dans «l'obligation d'acquérir la laine de chameau, même à des prix exorbitants», car il y va «de la qualité et de la notoriété de leurs produits», assurent-ils. Mais cela ne se fait pas sans répercussion sur le prix de la kachabia qui oscille entre 35 000 et 90 000 DA, alors que celui du burnous est estimé, en moyenne, à 60 000 DA.
L'existence à Djelfa d'une Maison de l'artisanat est, par ailleurs, un atout de taille dans le développement de cette filière, puisqu'elle constitue un espace idoine en matière de formation des artisans, d'exposition et de vente de leurs produits. Egalement, la même source cite l'ouverture récente d'un Centre de valorisation des talents locaux, à Messaâd, comme un autre facteur majeur qui contribuera à la promotion de l'artisanat au poil de chameau, considéré comme un cachet de la région.


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