Le président du parti Tadjamoue Amel El Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul, est disposé à soutenir la candidature du président Bouteflika pour une quatrième mandature. «Nous sommes cœur et âme avec le président Bouteflika. S'il venait à annoncer sa candidature à un quatrième mandat nous le soutiendrons», a-t-il lancé, lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, et organisée pour rendre publics les résultats du conseil national du parti qui s'est réuni, vendredi et samedi derniers. Afin de prouver la «sincérité de l'allégeance qu'il vient de faire», Amar Ghoul use et abuse de qualificatifs élogieux pour souligner «les bienfaits de l'œuvre du chef de l'Etat», en particulier la réconciliation nationale qu'il qualifie de «processus important devant être mené à terme». S'il a tranché la question du soutien à une nouvelle candidature du président Bouteflika, Amar Ghoul ne veut pas s'avancer sur la limitation des mandats. Le président du TAJ estime que le débat sur cette question «n'est pas encore d'actualité». Mais, précise-t-il, son parti contribuera avec «des propositions concrètes lors du débat sur la prochaine révision de la Constitution». Dans ce sens, il annonce l'installation par sa formation d'une commission spécialisée, composée de juristes, qui se penchera sur la formulation de propositions et idées constructives en prévision de la prochaine révision de la Constitution. «Cette commission reste ouverte à toutes les compétences nationales vives, même celles n'appartenant pas au parti», dit-il. Ce nouveau parti qui veut jouer dans la cour «des grands» dans les prochaines années s'est fixé des priorités pour 2013. Le transfuge du MSP veut faire de son TAJ «un élément essentiel» sur la scène politique nationale. «Nous voulons construire un grand parti qui participera avec des propositions constructives concernant les réformes qu'entamera l'Algérie, notamment la révision de la Constitution. TAJ qui est un parti national rassembleur a arrêté plusieurs priorités pour l'année 2013, à leur tête la construction du parti au double plan intellectuel et politique», a-t-il indiqué.
