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Clôture du séminaire sur la musique classique algérienne à Tipaza
La mobilisation des écoles de sanaâ, hawzi
Publié dans El Watan le 08 - 04 - 2006

Les participants avaient exprimé toute leur reconnaissance aux organisateurs, au ministère de la Culture, notamment à la wilaya de Tipaza qui n'a pas lésiné sur les moyens pour faire ramener les maîtres de la musique classique algérienne, en dépit de leur âge et leurs contraintes.
Quand le wali de Tipaza, qui venait d'effectuer sa seconde visite, avait honoré les chouyoukh, en l'occurrence Hadj Mohamed Tahar Fergani, Hadj Kaddour Darsouni, Sid Ahmed Serri, Hadj Mohamed Ghafour et le Marocain Driss Sarairi, beaucoup de personnes n'ont pas pu retenir leurs larmes, et il était difficile pour nous de trouver les mots pour exprimer notre émotion, comme l'avait souligné Sid Ahmed Serri dans sa courte intervention, alors que Kaddour Darsouni, considéré comme l'un des monuments de cet art musical, d'une voix très basse, dira que nous avons transmis désormais le flambeau à nos enfants. Scènes trop émouvantes, insoutenables pendant ces minutes à l'intérieur de la grande salle des conférences du centre touristique Grand Bleu du Chenoua. Durant les deux journées, les travaux avaient surtout été marqués par un nombre incroyable d'interventions, qui avaient accaparé beaucoup de temps. La musique classique algérienne est un domaine fécond. Il y a eu des intervenants qui avaient souhaité l'ouverture des débats sur la musique andalouse avec toutes ses imperfections, tout en évitant de se figer sur la transcription, propose un président d'une association. Un autre intervenant a mis l'accent sur l'écoute musicale et le solfège. La différence a été mise en évidence entre ceux qui se considèrent comme des routiniers de cet art et les musicologues. Un autre intervenant insiste sur l'exigence de l'inscription des contenus des sémantiques pour ceux qui interprètent la musique classique algérienne. Néanmoins, les débats réels n'avaient pas eu lieu, alors que certains sont venus avec des projets pour essayer de contribuer à la promotion de cette musique classique d'origine arabo-andalouse. Youcef Touaïbia, un mélomane qui est intervenu lors de cette seconde journée, avait soulevé quelques problématiques liés à la tradition, qui, selon lui, a ses mécanismes assez irrationnels. Notre interlocuteur estime que ce patrimoine musical avait été fixé durant les années 1950. Certains orchestres ont volontairement fixé la musique classique algérienne sur la tradition. Il s'est interrogé sur quels critères certains aspects de cette tradition avaient été éliminés ? Il avait exhorté l'assistance à porter un regard plus critique, tout en soulignant que les réponses se trouvent dans la composante du répertoire. Ce mélomane affirme que la musique telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui n'a malheureusement pas de terminologie. Il a fait remarquer que les intervenants avaient développé des concepts, ce qui explique que dans la tradition, on a fait que répéter les morceaux de musique qui ont été transmis d'un musicien à un autre, en raison de l'inexistence d'un enseignement, d'une science dans ce mode de transmission.
Archéologie et histoire
En cours de route, il y a eu des pertes. N'ayant pas de quoi travailler, les gens se tapent dessus, selon l'intervenant, d'où la nécessitée d'ouvrir les chantiers pour susciter les besoins entre les uns et les autres. Il y a lieu de se poser les questions sur ce qui existe déjà. Tout simplement, c'est de l'archéologie musicale. Il avait remarqué qu'en puisant dans le répertoire de la musique classique algérienne, l'apparition d'autres nouveaux éléments est inévitable. Ces éléments d'appréciation viendront enrichir la cohérence du système déjà mis en place. Il évoque le débat qui existe entre l'archéologue et l'historien, cela est valable dans le domaine de la musique classique algérienne. Enfin, le dernier point concerne la tenue traditionnelle. La musique, dira-t-il, ne doit pas se traduire par cet aspect folklorique, car la tenue traditionnelle n'a jamais développé la musique andalouse. Des résistances se sont manifestées rapidement. Il aura fallu tout le doigté et la rigueur du modérateur Abdelhakim Meziani pour diriger les séances programmées pour ce séminaire. Tous les volets de la musique classique algérienne dominée par les trois écoles, Constantine (malouf), Tlemcen (haouzi) et Alger (sanaâ) avaient été abordés. Avec la collaboration de Nefil Abdelwahab, il avait réussi à mener les travaux jusqu'à leurs termes, pour aboutir à l'élection de 53 membres du conseil d'administration, chargés de créer la Fédération nationale des associations de musique classique algérienne (FNAMCA). Les trois écoles algériennes de musique classique seront représentées au sein de la FNAMCA, y compris dans le bureau exécutif composé de 11 membres. Solennellement, Sid Ahmed Serri avait annoncé devant les membres du conseil d'administration de la FNAMCA, la dissolution de l'association de la sauvegarde et le transfert de ses fonds à la FNAMCA. Quant au président de l'association El Fekhardjia d'Alger, Nefil Abdelwahab, avec l'accord de ses membres fondateurs, avait lui aussi accepté la cession du local de son association au profit de la FNAMCA.
L'hôte Tahar Fergani
En présence de Kaddour Darsouni, Tahar Fergani et bien d'autres musicologues et présidents des associations, les déclarations de Serri et Nefil avaient été chaleureusement appréciées, afin de permettre au nouveau-né de commencer déjà à travailler. Les débats étaient par la suite houleux, en raison de l'intrusion de certains individus qui voulaient imposer leur idée pas du tout « clean », pour entraver le travail entrepris par le modérateur. Ce dernier se souciait de l'application des règlements adoptés quelques instants auparavant par les membres de l'assemblée générale et la souveraineté de ses décisions. C'est finalement Sid Ahmed Serri qui avait été élu par ses pairs, tard dans la soirée de jeudi dernier, pour devenir le 1er président de la FNAMCA. Comme la veille, la seconde journée avait été clôturée par une soirée musicale animée par les artistes des écoles de l'ouest et de l'est du pays, histoire de se débarrasser du stress et repartir du bon pied pour faire face aux nouveaux défis, qui se dressent devant l'avenir de la musique classique algérienne, mais également faire appliquer les recommandations de cette rencontre nationale sur la musique classique algérienne. Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, est arrivée en fin d'après-midi de la 2e et dernière journée de ce séminaire pour assister à la clôture des travaux et prendre une photo de famille avec l'ensemble des participants avant de regagner Alger. Auparavant, lors de son intervention, elle avait abordé la question relative à la propriété intellectuelle pour préserver le patrimoine culturel algérien au sens le plus large du terme ; avait encouragé la mise en place d'un réseau des associations algériennes de musique classique en vue de s'impliquer et de se mobiliser autour d'un programme d'enseignement de cette musique au niveau des établissements des cycles primaire et moyen, avec l'accord du ministère de l'Education nationale ; l'institutionnalisation des festivals nationaux de musique andalouse ; après celui de Constantine pour le malouf, ce sera au tour de celui de Cherchell pour le sanaâ et enfin le 3e à Tlemcen pour le haouzi. Il est prévu l'organisation et l'animation des semaines culturelles de chacune des wilayas du pays dans la capitale ; la tenue d'un colloque international sur la musique classique algérienne et avait révélé que son département ministériel accentue ses efforts pour inscrire cet art musical algérien dans la liste du patrimoine musical universel. La revalorisation de la musique classique algérienne exige un travail de recherche collective au niveau des régions du pays, qui implique les chouyoukh, les musicologues, les associations et les médias. La préservation des patrimoines culturels n'est pas un vain mot. « Nous voulons des personnes dans le bureau de la FNAMCA qui agissent d'une manière efficace, qui sont libres pour se sacrifier dans leur mission en raison du volume de travail qui les attend, qui communiquent afin d'informer les 53 membres du conseil d'administration sur le résultat de leurs démarches et les problèmes qu'elles rencontrent dans l'exercice de leurs missions, pour contourner les obstacles et favoriser l'épanouissement de cet art musical algérien au sein de la société algérienne », nous confie un président d'une association de musique andalouse, qui fait partie du conseil d'administration de ce nouveau-né dans le monde de la musique classique algérienne.


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