Le tribunal criminel de Constantine a condamné, hier, Abderraouf Boussouf, 23 ans, à la perpétuité pour le meurtre avec préméditation de son père Haroune, âgé d'une cinquantaine d'années. Selon l'arrêt de renvoi, les faits qui remontent au 21 octobre 2011, se sont déroulés dans le domicile de la victime sis à la rue Smaïn Mahjoub (ex-Charcot), à Sidi Mabrouk inférieur. Suite à une dispute survenue à 23h 30 entre eux, le fils poignarde son père dans sa chambre. Appelé, hier, à la barre, l'accusé a refusé de parler. Il semblait être sous le choc. L'enquête des services de sécurité et l'expertise des médecins légistes ont révélé que la victime a reçu 44 coups de couteau dans plusieurs parties du corps, alors que sa main gauche a été sectionnée. «Mon défunt époux était alcoolique ; il a toujours frappé violemment ses enfants ; Abderraouf a toujours été en désaccord avec lui. Ce jour-là ils étaient seuls à la maison ; ils ont eu une longue dispute qui a fini par un drame», a témoigné la mère de l'accusé. Le procureur général a requis la peine capitale pour le mis en cause, alors que la défense a insisté sur l'absence de culpabilité au vu des troubles mentaux dont souffre l'accusé depuis des années. Il a demandé son internement à l'hôpital psychiatrique de Oued Athmania, dans la wilaya de Mila. Une demande qui ne sera pas retenue par le tribunal criminel.
