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L'avocat, la politique et la réconciliation nationale (2e partie et fin)
Publié dans El Watan le 12 - 04 - 2006

L'absence d'organisation et de traditions de la profession a empêché ces débats d'être organisés et publiés pour servir de référents historique, déontologique et éthique aux avocats algériens et aussi à ceux du monde. Car qu'on se le dise, ce qui s'est passé en Algérie ne s'est passé nulle part ailleurs avec la même intensité et la même violence. Nous avons vécu une expérience horrible qui a forgé notre courage. L'histoire des grandes nations s'écrit toujours avec le sang. Et c'est pour cela qu'il est inadmissible qu'une pareille position soit prise sans débat à la base, confortée dans un effroyable unanimisme et un honteuse indifférence, accueillant une situation naturelle ou un non-événement. La profession doit échapper aux mécanismes et aux enjeux du pouvoir, doit s'affranchir des logiques d'appareils. La « victime de la tragédie nationale » est une notion très vaste et par le fait d'un sophisme politique, les coupables des crimes les plus innommables se sont transformés en victimes. Un pardon aux « moudallali bihim » sauf ceux qui sont coupables de crimes de sang. Un pardon aux « repentis » même ceux coupables de crimes de sang et sans obligation de pénitence, ni repentance. Maintenant, un pardon aux repentis et aux non repentis avec un droit à réparation et un statut confortable de « victimes » . Un crescendo dans les concessions, assaisonné de moratoires extensibles et répétés, offerts aux « criminels traîtres et mercenaires » devenus des « égarés » puis « victimes de la tragédie nationale ». Tragique abdication de la République, honteuse et éhontée cette capitulation de l'état de droit, bannissement de la morale, odieuse banalisation du sang versé. La prise en charge, telle qu'elle a été exprimée, suppose une possibilité de désignation d'office de tout avocat qui ne peut se dérober à l'obligation et au devoir d'assistance et de défense. La question est d'une gravité telle que le débat doit être mené et tenu en toute démocratie à la base de la profession et sur des aspects purement professionnels d'une telle implication. Encore qu'à notre avis, ce débat de soutien ou non à la charte de la réconciliation nationale et (non à la réconciliation nationale) ne doit pas être tenu dans le cadre de la profession d'avocat, car il n'est pas dans son cadre naturel. La profession d'avocat est organisée en Algérie sous la forme ordinale. Nous ne sommes pas une organisation politique, ni une association non politique. Nous sommes une organisation professionnelle, les barreaux régentent l'accès et l'exercice de la profession qui est ouverte à tous les Algériennes et Algériens, toutes obédiences politiques confondues. Une politisation de la profession est un risque majeur et diviseur. Il ne faut pas laisser la politique séparer ceux que la profession unit et rassemble. La problématique des plaidoiries politiques est aussi un débat à instaurer entre professionnels. On est avocat du fait d'être inscrit au tableau. On est pour ou contre la charte de réconciliation de par ses convictions profondes et ses positions politiques. Souvenirs, souvenirs ! J'étais nouvellement inscrit au barreau et encore avocat stagiaire lorsque à l'occasion des événements de 1988, la profession et la corporation, où j'entrais avec une grande fierté, prenait fait et cause pour les enfants d'Octobre, victimes sacrifiées sur l'autel de la démocratie ; en décidant d'octroyer l'assistance judiciaire à toutes les personnes incarcérées. Je suis maintenant secoué d'un grand et profond malaise par cet engagement pris par mon respectable bâtonnier ou par l'Union nationale des barreaux. Un débat s'impose ! La question est trop grave, il y va du viol de nos consciences. Je ne prendrai jamais la défense d'un terroriste, dussé-je ne plus remettre ma robe et pour la vie.
Des confrères peuvent être d'un avis différent et je peux les respecter, mais l'adhésion doit être personnelle volontaire et non structurelle ou organisationnelle. Le soutien à la réconciliation nationale exprimé par le secrétaire de l'Union des barreaux baigne dans une ambiguïté dangereuse et préoccupante. Avons-nous donc perdu notre faculté de contester ? On a vu dans le discours présidentiel à l'occasion de la Journée nationale des avocats l'augure d'une réhabilitation de la défense et de lendemains merveilleux. L'état des lieux de la profession est terne et obscur ; il faut plus d'un discours, fut-il présidentiel, pour la faire reluire. Souhaitons enfin l'institutionnalisation annuelle de la Journée de l'avocat.

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