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Au cœur des scandales Sonatrach
Chakib Khelil
Publié dans El Watan le 05 - 03 - 2013

L'acte 2 du scandale Sonatrach n'est pas si différent de celui qui l'a précédé et concerne aussi bien l'allemand Funkwerk et le bureau d'études privé CAD que Saipem Algérie. Certains hauts cadres de la compagnie pétrolière font état de liens avérés entre les deux dossiers qui ont comme dénominateur commun Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, présenté en tant que son conseiller financier.
Alors que des commissions rogatoires viennent d'être désignées par le juge du pôle pénal spécialisé près la cour d'Alger au tribunal milanais qui instruit l'affaire ENI et sa filiale Saipem, les langues commencent à se délier au sein de Sonatrach pour faire état de nouvelles révélations, démontrant qu'en réalité entre les scandales acte 1 et acte 2 et celui de Milan, il y a un dénominateur commun : l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Pour nos sources, depuis son arrivée en 1999, jusqu'à son départ en 2010, «il était au cœur du système de la corruption. Tullio Orsi, ex-PDG de Saipem Algérie, avait avoué une commission de 197,9 millions d'euros versée pour obtenir des marchés, expliquent nos sources, les commissions et les rétro-commissions ont été touchées par Farid Bedjaoui, le conseiller financier de Chakib Khelil.
En fait, le montant exact versé sur le compte de la société Pearl Partners LTD de Farid Bedjaoui, domiciliée à Dubaï, est de
198. 134 798 euros, soit 257 575 137 dollars. Il faut savoir que Farid Bedjaoui est associé de Khaldoun Khelil, le fils de l'ex-ministre (dont l'épouse est également associée dans plusieurs sociétés domiciliées en Syrie, au Liban, Jordanie et en Egypte). Donc, entre Bedjaoui et Khelil, les relations sont étroitement liées aux affaires. Au ministère, tout se savait. Les négociations menées par l'ex-ministre avec ENI-Saipem, en France et en Italie, se déroulaient en présence de Bedjaoui, présenté comme son conseiller financier». Il est également très bien introduit en France, où les autorités lui ont confié une grande partie des activités entrant dans le cadre de l'année de l'Algérie (en 2007). Nos sources affirment que Réda Meziane, (fils de Mohamed Meziane, l'ex-PDG de Sonatrach), actuellement en détention, ne connaissait pas Tullio Orsi, l'ancien PDG de Saipem Algérie.
Il lui a été présenté par une certaine Amel Zerhouni, épouse du fils de Mohamed El Mili, ancien ministre de l'Education, qui avait été condamné au milieu des années 2000, suite au scandale du Fonds algéro-koweitien d'investissement (FAKI) au même titre que Mejdoub Chani (actuellement en détention dans le cadre de l'affaire de l'autoroute Est-Ouest). Il l'a recruté comme consultant pour un salaire de 140 000 DA, a assisté à son mariage organisé dans un grand hôtel tunisois, offert une somme de 4 millions de dinars. Des faits qualifiés entre autres «de corruption et de blanchiment d'argent», pour lesquels Réda ainsi que la société en tant que personne morale sont poursuivis.
Tullio Orsi, quant à lui, après avoir été entendu par le juge d'instruction, a vite été rappelé par son entreprise à Milan. «Même s'il n'a pas été inculpé à Alger, Orsi savait que ses jours au sein de la compagnie pétrolière italienne étaient comptés, non pas parce qu'il avait remis les 4 millions de dinars à Réda Meziane, mais parce que dans le marché du GK3 lot 3, c'est Chakib Khelil en tant que ministre qui a interdit l'annulation de l'appel d'offres et la participation des sociétés nationales.
Il a instruit par courrier Mohamed Meziane, ex-PDG, de négocier avec Saipem, pour réduire les prix de l'offre, mais tout en gardant un œil sur les résultats. D'ailleurs, il a instruit Meziane et Zenasni, ex-vice-président de l'activité TRC, de se limiter à une baisse de 12,5%. Cependant, avant la cérémonie de signature du contrat, Chakib Khelil a reçu seul dans son bureau Tullio Orsi durant au moins 30 minutes. A l'issue de cette rencontre, Tullio a revu à la baisse pour l'arrêter à 15%. C'est pour vous dire que le dossier de Saipem était géré directement par Chakib Khelil.» Il en est de même pour ce qui est du marché de la télésurveillance, révèlent nos interlocuteurs.
Chakib Khelil ne pouvait pas ignorer cette affaire, comme il l'a affirmé à la presse, alors que le directeur central de la sécurité interne de Sonatrach et coordinateur rapporteur pour le même projet (télésurveillance), M. Guerar, l'a informé par courrier daté du 19 décembre 2009.
Dans cette lettre il a écrit : «J'ai l'honneur de vous transmettre ci-joint un état qui reprend l'historique du dossier télésurveillance du groupe SH en vous informant qu'il fait l'objet actuellement d'investigation par les services de la sécurité du DRS», disent-ils. Et d'ajouter : «Ce qui démontre que ce dossier était traité avec lui non seulement par les vice-présidents, mais aussi par les directeurs centraux. Il suivait de près ce projet depuis le début jusqu'à la fin, grâce à son coordinateur M. Guerar. Pourquoi s'est-il entêté à nier avoir été informé ?
Est-ce pour enfoncer le PDG et ses vice-présidents ? Aujourd'hui, s'il y a une personne dont le nom est cité dans l'ensemble des dossiers en instruction à Alger et à Milan, c'est bien l'ex-ministre de l'Energie. Pourquoi voudrait-on poursuivre l'ex-PDG et son fils Réda pour avoir accepté de travailler chez Saipem, alors que le fils de l'actuel PDG de Sonatrach, travaille pour Shloumberger en Suisse ? Il faut savoir que cette société a été épinglée par les services des Douanes pour une affaire de surfacturation, qui a fait l'objet d'une plainte auprès du tribunal de Rouiba, et pour laquelle Mohamed Meziane ainsi que son vice-président TRC avaient été entendus par la brigade financière à Alger, l'été dernier. Dans les scandales de Sonatrach, tout comme dans toutes les affaires de corruption, il y a des nivellements en matière de responsabilité. Ceux qui se trouvent au plus haut de l'échelle ne sont jamais inquiétés.
En arrêtant l'enquête au PDG et à ses vice-présidents, alors que d'autres noms, notamment du ministre, le premier responsable de la compagnie, la justice aura appliqué la politique des deux poids, deux mesures, discréditant ainsi toute volonté de lutter contre la corruption», révèlent nos sources. Pour elles, le plus grand gage de crédibilité vis-à-vis des autres pays engagés dans les enquêtes sur ce dossier «est d'élargir le cercle des investigations et de poursuivre toute personne impliquée de près ou de loin et ce quels que soient son grade, ses appuis, son statut ou son lieu de naissance».


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