La fermeture progressive du centre d'enfouissement technique d'Ouled Fayet a débuté officiellement hier. Les odeurs nauséabondes vont cesser avant la fin de cet été», a déclaré Amara Benyounes, ministre de l'Aménagement du territoire de l'environnement et de la ville, lors de son déplacement hier au niveau de cette grande décharge de la capitale à l'ouest d'Alger. Le ministre qui a qualifié la gestion de cette décharge de catastrophe écologique rassure du fait que le phénomène de décharges sauvages «ne doit pas se renouveler». Ainsi, les citoyens de Ouled Fayet et des localités voisines auront à attendre 20 mois avant de voir cette décharge, origine de leur nuisance, se transformer en une aire de plaisance. La fermeture progressive a été décidée afin de permettre au sol de ce site de se stabiliser et d'éviter des éventuels glissements de terrain. Il convient de rappeler que la société Algéro-espagnole chargée de la réhabilitation de ce site va suivre le même procédé qui a été appliqué lors de la fermeture de la décharge de Oued Smar. La première étape de cette fermeture consiste en opérant le remplissage et la saturation progressive du 4e casier qui est en cours d'exploitation; et ce avant de procéder à la fermeture, et la ré-excavation et le reprofilage des casiers n° 1, 2, 3 et 5 que compte ce centre d'enfouissement. Une fois, le sol stabilisé, il sera question de son aménagement avec des voies de circulation avant son verdissement. Une partie des déchets va être transférée au centre d'enfouissement technique de Staoueli. En attendant, l'entrée en activité de celui de Hamici à Sidi Abedellah qui est techniquement opérationnel depuis le mois de novembre dernier. A cela s'ajoute le centre d'enfouissement de Corso à Boumerdès qui est actuellement en cours de réalisation. Ainsi, il est prévu un jardin public d'une superficie de 42 hectares qui permettra enfin aux habitants d'Ouled Fayet, qui endurent depuis des années toutes sortes de nuisances (mauvaises odeurs, fumée et d'autres désagréments) de respirer un air propre. Les citoyens de cette localité ont protesté à maintes reprises contre la gestion de ce site, notamment son extension. Certains ont même lancé une pétition sur le Net pour exiger sa fermeture. Cette fermeture permet également de mettre fin à l'activité dangereuse des jeunes démunis qui se livrent au tri des déchets d'une manière anarchique. Mais l'entrée effective de trois centres d'enfouissements techniques (Hamici, Corso et Staoueli) qui seront dotés de moyens modernes notamment la technique du tri, pourra permettre à une nouvelle activité de voir le jour. Ainsi, le métier de recyclage qui reste méconnu en Algérie va contribuer sans doute à la création d'emplois pour ces jeunes qui fouillent à longueur de jour dans les décharges sans se rendre compte du danger qu'ils encourent.
