Le tribunal social local a débouté hier l'union locale de l'UGTAnnaba à la faveur d'un verdict au profit de la section syndicale de l'entreprise Algérie Poste (AP), a-t-on constaté sur place. Le magistrat a annulé les deux PV établis unilatéralement par l'union locale au lendemain de l'élection par les travailleurs d'une jeune équipe pour les représenter. Outre la confirmation du premier PV, le président de la chambre sociale a condamné l'instance syndicale locale au versement d'une amende de 20 000 DA au profit des syndicalistes plaignants Kedi mounir, Refai toufik et Tebib Mohamed au titre de dommages et intérêts. Cette affaire remonte au 15 juillet 2012 lorsque Kedi Mounir a été élu secrétaire général de la section syndicale de AP. Et comme pour assurer la transparence du scrutin, les élections avaient été supervisées par le secrétaire général de l'union locale (UGTA) Hamzaoui Abdenacer. Plus de 2000 travailleurs avaient voté en faveur de Kedi Mounir comme secrétaire général, Refaï Toufik chargé de la réglementation et Tebib Mohamed pour la gestion des œuvres sociales. Mais cette jeune équipe n'avait jamais douté que trois mois après, soit le 14 octobre 2012, le secrétaire général de l'union locale n'hésitera pas à procéder à la modification dudit PV sans aucune assemblée ni élection, encore moins des consultations. La manœuvre visait le secrétaire général officiel qui l'avait remplacé par un autre, Boumendjel Brahim, sans que ce dernier ne soit élu par les travailleurs. Mieux encore, à cette liste «rectifiée», il a été ajouté deux autres membres, l'un de Berrahal et l'autre d'El Bouni, et le tout assorti d'un second PV d'installation établi en un temps record, soit le même jour, avec l'aval des membres de l'union de wilaya. Mais la justice n'a pas marché dans le jeu trouble de cette instance censée défendre les intérêts et la volonté des travailleurs en la déboutant, au grand bonheur des travailleurs de AP.
