De 850 DA le sac du ciment, le prix a baissé à 700 DA pour celui de Hadjar Essoud et celui de l'importation se négociait aux alentours de 730 DA, puis est descendu à hauteur de 600 DA. Le recul des prix, objets de spéculation, n'est pas le fait du hasard mais réside dans la reprise normale de la production à la cimenterie de Hadjar Essoud, dans la wilaya de Skikda dont l'une des chaînes était à l'arrêt pour entretien technique et réfection qui aura duré presque 2 mois. Du coup, un profond malaise a été ressenti dans les chantiers dont les besoins en ciment dont dépendent les wilayas de Skikda, Annaba, El-Tarf, Guelma et Souk Ahras contraints de ralentir la cadence des travaux ou se rabattre, la mort dans l'âme, vers le marché noir sachant que le sac au sortir de l'usine coûte 300 DA et celui importé revient à 450 DA. Du côté de la cimenterie l'on n'a pas hésité à accorder un supplément en ciment pour les entreprises qui ont un important besoin en ciment. C'est dire que lorsque cette cimenterie «s'enrhume» c'est le tout le secteur du bâtiment et celui des constructions en général qui en ressentent les conséquences néfastes. Les prix sont appelés à baisser davantage dans les jours qui viennent au grand désarroi des spéculateurs qui commencent déjà à se mordre les doigts. La reprise de la production va aussi booster les ventes du rond à béton et autres matériaux comme le bois, le sable et le gravier dont les ventes ont connu un ralentissement à cause de la hausse des prix du ciment. Enfin, un problème de taille concernant les enlèvements de ciment par les entreprises se pose lorsque le délai a expiré et sans sa prolongation, le reste du quota est suspendu.
