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instantané : cette kemia qui tue à petit feu...
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Publié dans El Watan le 15 - 04 - 2013

La ghobra, la kemia ou la zetla, un vocable bien de chez nous, est en train de faire ces dernières années des ravages au sein de la gent juvénile. Une frange fragile de la société qui demeure, à bien des égards, une proie facile qu'alimentent les gros barons à travers leur relais de dealers. Aussi bien dans les endroits huppés que dans les lieux populeux, le «joint» demeure leur source «d'éden». La situation est devenue davantage alarmante et le constat plus accablant lorsqu'on croise des jeunots, lycéens de surcroît, se shooter au vu et au su de tout le monde, comme s'ils s'adonnaient à une franche lippée entre copains.
Quant aux jeunes chômeurs, ils ne se donnent plus la peine de se mettre à l'abri des regards indiscrets. Il n'y a plus lieu de se cacher dans l'étroitesse des venelles pour «voyager» dans le temps. Le moment que dure l'extase pour oublier, ou échapper, disent-ils à leur malvie... Les moins nantis sniffent, ceux qui ont la thune s'adonnent à la zetla et autres psychotropes. A la nuit tombante, le quidam qui dévale le dédale de la vieille cité, La Casbah, a sa part d'effluves qui s'échappent des volutes de haschisch. Ces odeurs ont remplacé celles du jasmin et du basilic qui, autrefois, fleuraient bon. Chaque quartier a, désormais, ses dealers attitrés et les jeunes sont de plus en plus nombreux à «goûter aux délices» de la «ghobra».
En plus, on a inventé un autre hallucinogène de fortune pour se défoncer : «La poudre de cafard». Il s'agirait, dit-on, de faire griller des blattes et de les réduire en poudre. Le produit est ensuite inhalé. Des interrogations sont dès lors suscitées par-ci, par-là, sur les transactions de «kemiate» qui s'opèrent au grand jour par des dealers qui ramassent le pactole. «Tout le monde ne le sait pas mais très peu de gens réagissent face à ce danger qui gangrène cette tranche juvénile, notamment les ados, dont un bon nombre d'entre eux sont une cible facile», lance à notre endroit un septuagénaire qui tente, tant bien que mal, de soustraire les jeunes de son quartier de cette addiction.
Ce mal qui, faut-il souligner, est source de délits, a fortiori lorsque les drogués se trouvent en état de manque. Outre les cours, les courettes et les halls d'immeuble, les plages et les jardins publics ne sont plus épargnés. B'hirat Marengo et l'ex-jardin Guillemin sont devenus des réceptacles où les transactions se font de jour comme de nuit entre revendeurs, qui engrangent gros et des consommateurs insouciants qui «trouvent leur bonheur» dans cette «fontaine» d'évasion et de «rêverie». A défaut de sevrage, ils sombrent dans le servage. On voit aussi des jeunes, le visage buriné, qui déjantent aux abords d'une gare, tapis dans un taudis ou affalés de tout leur corps à l'entrée d'un immeuble ou sous les arcades des boulevards Che Guevara, Zighout Youcef, Bab Azzoun ou Abane Ramdane… Une manière de noyer leur malaise ou de différer leur cri de détresse.


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