Pour l'année 2013, les résultats publiés par World Economic Forum sont loin d'être positifs pour l'Algérie, puisqu'après avoir occupé la 118e place en 2012, le pays a reculé au 131e rang dans le classement mondial des technologies de l'information et de la communication, soit une chute de 13 places en une année ! A l'origine de ce classement médiocre se cache un faible impact des TIC sur le plan économique, un des plus faibles au monde et qui place l'Algérie à la 143e place mondiale. Quant au critère relatif à l'impact des TIC sur le plan social, le pays se positionne au 141e rang. Le classement révèle également une très faible utilisation de ces technologies (140e), du fait d'une mauvaise infrastructure des TIC (119e) combinée à une faible base de compétences (101e). Loin derrière le Maroc, à la 89e place du classement, l'Algérie se positionne ainsi aux côtés de pays sans grandes ressources, à l'image de la Libye, du Tchad et du Yémen. Par ailleurs, Parmi les 38 pays évalués, à la traîne, l'Algérie occupe le 27e rang, ce qui la place parmi les 11 derniers pays à l'échelle africaine et les 14 derniers pays sur le plan mondial, elle est même devancée par des pays comme l'Ethiopie, l'Ouganda, la Namibie, le Bangladesh et le Mali. Nonobstant le retard qu'accuse l'Algérie dans le domaine des TIC, le tissu économique du pays s'enrichit de plus en plus d'entrepreneurs qui investissent dans le domaine. Il faut savoir que beaucoup de jeunes Algériens, mordus de projets entrepreneuriaux et du Web, se lancent dans la création de jeunes pousses (start-up), un domaine en pleine effervescence. En 2011, le ministre du Travail et de l'Emploi avait déjà annoncé la création de 7 000 PME dans le domaine des TIC grâce au dispositif de l'Ansej. Selon la même source, 46% des demandeurs d'emploi inscrits à l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) recherchent un poste dans le domaine des TIC. Le secteur de l'économie numérique en Algérie est donc source de création de richesse et d'emploi. Ainsi, au delà de la conscience de l'importance du numérique pour le développement économique du pays favorisant l'émergence de nouvelles entreprises, les efforts des décideurs devraient être orientés vers le descellement des forces créatives et innovantes chez les jeunes entrepreneurs, qui va de pair avec la création d'emplois dans le domaine des TIC et du Web. Notamment par des mesures d'incitation adaptées aux enjeux de l'innovation et des start-up et PME , la réduction des difficultés financières et le manque de capitaux et de fonds d'investissement, ainsi que la réduction des barrières administratives pour soutenir la création et le développement de ces entreprises qui constituent le moteur de la croissance et une dynamique d'innovation.
