Des élèves, au nombre de 112, du lycée El Kendy de Jijel, sont depuis trois jours mobilisés pour faire valoir leur droit de passer les épreuves du baccalauréat de la session du mois de juin prochain. Des sit-in et des mouvements de protestation sont quotidiennement organisés devant les sièges de cet établissement scolaire et de la direction de l'éducation pour signifier leur colère à l'égard de la décision de l'office national des examens et concours (ONEC) de ne pas tenir compte de leur inscription. Se disant victimes d'une décision arbitraire, ils exigent qu'ils soient inscrits en tant que candidats dûment scolarisés et non comme des élèves libres. Ils s'interrogent aussi sur les motifs de ce refus, d'autant plus, affirment-ils, qu'ils ont déposé leurs dossiers de candidature après s'être acquittés des frais d'inscription. Un responsable de la direction de l'éducation a affirmé, pour sa part, que ce problème est pris en charge et des initiatives sont en cours pour permettre à ces élèves de passer les épreuves du baccalauréat. Quant au motif du refus de l'ONEC de tenir compte de la candidature de ces lycéens, il est lié au fait que c'est le directeur du lycée El Kendy qui a pris une initiative personnelle de les inscrire, au début de l'année scolaire, sans qu'ils remplissent les conditions de scolarité. «Le directeur a bien voulu les inscrire pour ne pas les laisser livrés à la déperdition scolaire», s'est justifié ce responsable. Mais ce directeur ne savait-il pas que ces élèves ne remplissent pas les conditions de scolarité ?
