MAMA. Objectif maquis Le Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger, présente, du 15 mai au 30 août, une exposition inscrite dans la célébration du cinquantenaire de l'indépendance. Intitulée «Photographes de guerre ; djounoud du noir et blanc», l'exposition met en valeur ces photographes algériens et étrangers qui avaient décidé de témoigner de la guerre de Libération nationale au sein des maquis de l'ALN. Les visiteurs découvriront des clichés souvent inédits et d'une qualité professionnelle. Ouverture : toute la semaine, de 11 h à 19 h, sauf le vendredi. Entrée : 200 DA (se renseigner sur les réductions à la réception). Cette exposition sera sans doute aussi un test pour la nouvelle tarification des musées entrée en vigueur. ANGOULÊME. Aïssaoui présent En dehors de son célèbre festival de la BD, Angoulême multiplie les rencontres. Ainsi, son Festival Musiques métisses abrite, pour la 13e fois, une rencontre intitulée «Littératures métisses» (14 au 19 mai). Depuis sa création, cette manifestation a accueilli 90 écrivains de 50 pays ou territoires. Il s'agit donc d'un salon littéraire où, à chaque fois, une dizaine d'auteurs vont à la rencontre de leur lectorat. Parmi les invités de cette année figure Mohamed Aïssaoui (photo), né à Alger en 1964. Critique au Figaro littéraire, il est l'auteur de brillants essais publiés chez Gallimard, comme L'affaire de l'esclave Furcy (2010), prix Renaudot de l'essai et prix RFO du livre. Il a publié en 2012 L'étoile jaune et le croissant sur les rapports entre juifs et musulmans durant l'occupation nazie de la France. Son premier livre, Le goût d'Alger (2005) proposait des textes d'écrivains algériens et français sur la ville blanche. La conteuse et romancière marocaine, Halima Hamdane, sera présente également, ainsi que l'écrivain français, Didier Daeninckx, le premier à avoir écrit sur le 17 octobre 1961 à Paris, Meurtres pour mémoire (1984), Grand prix de littérature policière. WARDA EL DJAZAïRIA. Eyyam C'est le titre de la chanson ainsi que celui du clip réalisé par Mounes Khammar et produit par l'AARC et Reyad Kesri, le fils de la grande cantatrice algérienne. Aujourd'hui aura lieu à Alger l'avant-première mondiale de cette œuvre dont la chanson a été écrite par Mounir Bou Assaf et la musique composée par Billal Zein. Le tournage avait commencé en avril 2012 et les plans où devait figurer Warda étaient prévus en juin. Son décès, le 17 mai, avait remis en cause tout le projet. Mais c'était compter sans la détermination du réalisateur et le soutien des producteurs, d'autant que la disparue tenait particulièrement à la mise en image de cette chanson conçue comme «un hymne à la paix, l'espoir, la sagesse et l'amour». Une petite œuvre par sa durée (7') mais grande par sa symbolique. EUROPE. Festival d'Alger Le 14e Festival culturel européen, prévu du 10 au 30 mai à Alger, Oran et Annaba, proposera une programmation variée entre jazz, musiques traditionnelles, danse et théâtre, a annoncé, lundi à Alger, le chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, Marek Skolil. Habituellement organisé à la salle Ibn Zeydoun (Riad El Feth), le festival se tiendra cette année à l'auditorium de la Radio algérienne et à la salle Ibn Khaldoun (Alger-centre), en plus de deux spectacles au Conservatoire d'Oran et à l'Institut français d'Annaba, ont indiqué les organisateurs lors d'un point de presse auquel ont pris part les attachés culturels des seize pays européens présents à cette édition. La soirée d'ouverture, le 10 mai, à l'auditorium de la Radio, sera marquée par un concert, Acid-jazz, genre mêlant jazz classique et influences diverses, du compositeur et musicien italien Nicola Conte Combo (photo).
CINéMATHèQUE. Cycle iranien La programmation de la Cinémathèque algérienne s'étoffe de plus en plus. Débuté mercredi dernier, le cycle consacré au cinéma indépendant iranien mérite vraiment le détour. A raison de 3 séances par jour, il propose la découverte d'une filmographie talentueuse qui a même fini par attirer Hollywood. Mais le cinéma indépendant iranien continue à vivre et produire des œuvres marquantes. Sept longs métrages et neuf documentaires sont proposés, en présence de onze cinéastes, comédiens et critiques. Jusqu'au 15 mai.
IL Y A 20 ANS, TAHAR DJAOUT : commémoration à Paris Un hommage sera rendu du 15 mai au 2 juin à Paris à l'écrivain-journaliste Tahar Djaout, à l'occasion du vingtième anniversaire de son assassinat, rapporte l'APS. Organisé par l'Association culturelle berbère, il contient deux actes. Une rencontre sera d'abord animée le 18 mai par l'artiste-peintre et calligraphe, Belkacem Tatem, au pavillon Carré de Baudoin à Paris. Un panel d'intellectuels français et algériens sont conviés à cette rencontre, dont des proches de l'écrivain. Des lectures de ses textes seront données par le comédien, Sid Ahmed Agoumi. L'hommage prendra, dans un second acte, la forme d'une exposition de peinture, Les chercheurs d'os, l'intitulé d'un des cinq ouvrages de Djaout. A la faveur de cette exposition au siège de l'ACB (15 mai au 2 juin), des plasticiens de plusieurs générations lui rendront hommage.
LITTéRATURE ET PRéJUGéS. Vingt mille lieues sous la mère On peut être à l'avant-garde des sciences et des techniques et être même un visionnaire, mais se trouver défendre des archaïsmes. Ainsi, Jules Verne, qui a souvent été accusé de misogynie. Au reproche de ne pas avoir de personnages féminins importants dans ses œuvres futuristes, il a eu le malheur de répondre : «Les femmes n'interviennent jamais dans mes romans, tout simplement parce qu'elles parleraient tout le temps et que les autres n'auraient plus rien à dire.» Au-delà de cet écart, des recherches auraient établi que ses romans n'étaient pas aussi misogynes qu'il n'y paraissait.
MARSEILLE : RENCONTRES INTERNATIONALES DES CINéMAS ARABES. Aflam crée son festival La dynamique association Aflam de Marseille, créée il y a 12 ans, s'inscrit dans le programme de "Marseille-Provence 2013, capitale de la culture européenne", avec un événement d'importance : les premières Rencontres internationales des cinémas arabes. Il s'agit en fait d'instituer un festival annuel avec pour objectif de «créer une dynamique, d'instaurer des liens durables entre les réalisateurs, les publics et les acteurs culturels et professionnels du monde arabe et d'ailleurs». Cette première édition, prévue du 28 mai au 2 juin, aura lieu en plusieurs endroits de la ville (Villa Méditerranée, cinéma Variétés, Maison de la Région, CRDP…). Durant ces six jours, 37 longs métrages et 13 courts métrages, issus de quinze pays, seront projetés avec de nombreuses autres activités au programme : rencontres, conférences, débats...
RELIZANE. Et les images ? Les participants au Colloque national sur la littérature de l'enfant ont insisté, lundi à Relizane, sur l'importance de l'image dans l'œuvre destinée aux enfants. Lors de cette rencontre, organisée au centre universitaire par l'Institut des lettres et des langues, les participants ont mis l'accent sur le rôle de l'image dans les contes pour enfants, soulignant que l'image «constitue un des éléments importants permettant d'initier l'enfant aux valeurs de l'éducation et l'aider à les comprendre». Les enfants approuveront.
Rencontre : Hervé Bourges à Alger Lundi prochain, à 18 h, à l'Institut français d'Alger, sera projeté le documentaire en deux parties, L'Algérie à l'épreuve du pouvoir, d'Hervé Bourges et Jérôme Sesquin (France, 2012), réalisé à la faveur du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Cette soirée cinéma aura lieu en présence d'Hervé Bourges qui se livrera au jeu des questions et réponses. A propos du documentaire, Hervé Bourges a affirmé : «Mon ambition a été de m'inscrire dans une démarche historique et patrimoniale avec l'intention de montrer, raconter, interroger, confronter, en m'interdisant de juger. Il m'a semblé intéressant de permettre aux jeunes générations, en Algérie et en France, de mieux appréhender cette page d'histoire, marquée par tant de bouleversements.» Riche en archives d'époque et en témoignages de personnalités algériennes, L'Algérie à l'épreuve du pouvoir traite des années de l'indépendance, mais se consacre surtout au développement, par la suite, de la vie politique en Algérie qu'Hervé Bourges considère comme sa «deuxième patrie». Entrée libre.