Les préoccupations des fellahs ont trait à la pénurie d'eau d'irrigation, la difficulté d'accéder à certaines exploitations agricoles, l'habitat rural et au circuit de commercialisation de leurs produits. Conviés à une séance de travail et de concertation par le P/APC de Sidi Okba, les agriculteurs des Ziban-est ont saisi l'occasion, en début de semaine, pour mettre en avant un chapelet de préoccupations «maintes fois exprimées», selon eux et de déficiences mettant en danger leurs activités. Celles-ci tournent essentiellement autour de la pénurie d'eau d'irrigation, à la difficulté d'accéder à certaines exploitations agricoles, à l'habitat rural et au circuit de commercialisation de leurs produits. Ces travailleurs de la terre dont de nombreux producteurs de dattes, ont demandé à l'édile d'intercéder en leur faveur auprès des autorités compétentes, notamment du premier responsable de l'exécutif de wilaya, pour que la direction des ressources hydriques libère les autorisations de forage de nouveaux puits collectifs, seule mesure capable, à leurs yeux, de sauver un patrimoine phoenicicole estimé à plus de 350 000 palmiers fournissant une trentaine de variétés de dattes. A ce propos, ils ont rappelé que le barrage de Foum El Gherza qui alimentait traditionnellement les cultures de la région, n'est plus en mesure de suffire à la demande connaissant une forte augmentation. Cet ouvrage réalisé dans les années 1940, contiendrait 1,3 millions de m3 de vase et seulement 1,1 millions de m3 d'eau. Plaidant pour l'aménagement de routes et de pistes et la réactivation du plan de développement rural «inexplicablement gelé depuis de années», ils ont expliqué que de nombreux périmètres agricoles restaient difficilement accessibles et que les conditions de vie des agriculteurs des Ziban-est souffraient d'un manque flagrant d'aide publique pour l'amélioration de l'habitat rural. Le dernier point évoqué par les fellahs concerne le besoin pour eux de la réalisation d'un marché de gros des fruits et légumes pour la daïra de Sidi Okba où seraient collectées les productions agricoles de la commune éponyme, de Aïn Naga et El Haouch, des pôles agricoles en pleine expansion.