Hakim Hitache est très connu sur la place publique pour son franc-parler. Il dirige actuellement un cabinet médical et anime des conférences de formation continue tout en dispensant des formations payantes au niveau de plusieurs wilayas. Dans cet entretien, il revient sur la problématique de la santé publique. - Les diabétiques algériens, bénéficient-ils réellement de traitement adéquat et de moyens de contrôle de leur maladie ?
Les moyens thérapeutiques sont certes disponibles, comme dans tous les pays. Le problème réside dans leur usage raisonnable et raisonné. Il y a un énorme fossé entre les moyens mis en place et les résultats effectifs. Ajoutez-y à cela la défaillance des médecins qui n'ont pas de maîtrise sur la HTA et le diabète.
- Quel est votre avis sur la politique nationale en matière de santé publique ?
La santé nationale accuse un retard intellectuel important, alors que la médecine de par le monde avance tous les 6 mois. En Algérie, la politique sanitaire s'est engluée dans la médiocrité totale, on ne fait pas assez pour la recherche médicale. L'on s'accorde à dire que la conformité et la sécurité des appareils de contrôle commercialisés en Algérie ne posent aucun problème.
- Pensez-vous que ces appareils sont aux normes requises ?
En Algérie, nous sommes dotés d'un Centre national de pharmaco et matériel vigilance. Je peux vous certifier que cet organisme a levé le voile sur de nombreuses anomalies (cas de matériel défectueux) en circulation sur le territoire national. J'affirme que peu, voire personne n'étalonne son appareillage, même si celui-ci est inadapté.