La sélection algérienne militaire de football mettra en jeu son titre mondial à partir du 2 juillet prochain, à Bakou, en Azerbaïdjan. Deux ans après avoir triomphé, en finale, contre l'Egypte à Rio, au Brésil, les coéquipiers de Mourad Berrefane s'apprêtent à défendre leur titre face à la concurrence qui s'annonce d'ores et déjà rude, et où les Verts ne bénéficient plus de l'effet de surprise. Le Mondial de Bakou est un objectif majeur pour la sélection nationale. Les joueurs ainsi que le sélectionneur national, Abderahmane Mehdaoui, présent en 2011, le savent bien, et sont conscients du poids de la responsabilité qui pèse sur leurs épaules dans cette importante compétition. La consécration de Rio a imposé au staff technique l'élaboration d'un plan de préparation afin d'être prêt à relever le défi en conservant le titre. Le souci qui est tombé sur l'équipe juste après cette consécration est le fait que plusieurs joueurs étaient sur le point de terminer leur service national. «Il fallait convaincre la majorité de ces éléments à poursuivre le projet sportif et donc de s'engager avec l'armée. C'est ainsi que certains sont devenus des contractuels, à l'instar de Ogbi, Amroune, Bentayeb, Ousmaïl, Saïdi, Berrefane, Berchiche. En 2011, on ne comptait que deux contractuels, alors qu'aujourd'hui, la plupart sont sous contrat», précise Abderahmane Mehdaoui. L'auteur de la passe décisive lors de la finale de 2011, Hassen Benhadouche Ogbi ,explique ce choix : «C'est toujours avec un grand plaisir et une grande fierté qu'on défend les couleurs nationales.» Renfort En réussissant à conserver le noyau de l'équipe championne du monde de 2011, l'Algérie peut nourrir des ambitions même si, entre-temps, des joueurs ont quitté la sélection à la fin de leur instruction militaire. C'était le cas de Brixi, Sidhoum, Belkaroui, Bentaleb, Maâmar Youcef et bien d'autres. Tous ces éléments ont été remplacés par des joueurs qui passent leur service militaire, comme les Derrardja (MCEE), Madi (JSK), Keffi (MCS), Tafet (CRB) en plus d'Essaïd (ASO), Merbah (JSS) pour ne citer que ceux-là. Il faut aussi rappeler que Belkalem, qui vient de signer à Udinese, sera du voyage avec l'équipe. L'entraîneur adjoint de l'équipe, Mohamed Boutadjine, se dit très satisfait de la composante qu'il a sous la main, en déclarant notamment : «On pense avoir un bon groupe, qui peut défendre le titre de 2011, même s'il faudra prendre en compte certaines considérations dans lesquelles vont se jouer les matches. Mais j'estime que nous avons de bons joueurs qui ont ramené un plus, surtout en attaque. Ils peuvent faire la différence dans cette compétition.» C'est tout le mal que souhaitent les Algériens. Le nouveau statut des Verts, avec le titre remporté à Rio, place l'Algérie comme l'une des formations favorites pour le titre aux côtés du Brésil et de l'Allemagne, et en l'absence du finaliste malheureux de 2011, l'Egypte. Pour le premier responsable du staff technique, il est clair que les joueurs savent déjà à quoi s'attendre, puisqu'ils veulent s'affirmer sur le plan international à travers cette compétition. Evoquant les chances des Verts dans le groupe B, composé, outre de l'Algérie, de la France, du Bahreïn et du Kenya. Boutadjine se méfie un peu du Bahreïn. «Comme le Qatar en 2011, il se pourrait que cette équipe évolue avec des joueurs civils, voire des Brésiliens naturalisés, mais je reste persuadé que c'est jouable afin de passer le premier tour, d'abord.» Pour être prêt à relever le défi, les camarades de Ogbi ont multiplié les matches depuis un bon moment déjà, dont les deux derniers face à la 3e Région militaire, ont été ponctués par deux succès (1-0 et 2-1), et également des regroupements. L'équipe a effectué un stage de 10 jours à Oran avant de prendre ses quartiers à l'hôtel militaire de Beni Messous jusqu'au départ de l'équipe pour Bakou, prévu demain soir. La conquête d'un nouveau titre a commencé.
