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Omar Ramdane du FCE l'a déclaré hier
Les patrons favorables à la hausse des salaires
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2006

On est à l'aise pour le dire : oui, le Forum des chefs d'entreprise (FCE) est favorable pour une augmentation conséquente des salaires », a annoncé hier Omar Ramdane, président du FCE, lors de l'émission « Questions de l'heure » de la Chaîne III de la radio nationale.
Il s'agit, selon lui, d'intervenir sur plusieurs facteurs dont le salaire nominal absolu, la quote-part du salarié dans les charges de la sécurité sociale, l'IRG, la TVA... « On peut réduire de 17 à 10 % la TVA. Même le FMI recommande d'avoir une seule taxe puisqu'elle est facilement gérable. On peut diminuer l'IRG à moins 13%. Il faut augmenter le pouvoir d'achat », a-t-il précisé. Il a rappelé qu'en 2001 le FCE avait proposé une hausse des salaires, « conséquente et étalée dans le temps ». « A l'époque, il fallait relancer rapidement la croissance à travers la consommation. Pour cela, il était nécessaire d'augmenter le pouvoir d'achat », a-t-il indiqué. Il a plaidé pour une meilleure distribution des richesses. « Il ne faut pas reprendre de la main gauche ce que l'on a donné de la main droite. Comme augmenter les salaires et revoir à la hausse les tarifs des services, du loyer, de l'eau... C'est comme si on n'a rien fait », a souligné Omar Ramdane. Selon lui, le produit intérieur brut (PIB) a été multiplié par 2,5 en dix ans (101 milliards de dollars en 2005) et le revenu par habitant a doublé également. Il est passé de 1500 dollars en 1995 à 3100 dollars en 2005. Pour vérifier si la richesse est « équitablement » répartie, il faut, d'après lui, calculer le ratio masse salariale globale sur le PIB.
La fonction sociale du salaire
En 1995, ce ratio était de 28,3 %. En 2004, il était de 20,3 %. « La masse salariale sur le PIB a diminué, donc la richesse n'est pas bien répartie », a-t-il conclu. Faisant un comparatif avec les pays voisins, le responsable du FCE a relevé que le SNMG en Algérie est de 112 euros, en Tunisie de 140 euros, au Maroc de 172 euros. Quel SNMG propose le FCE ? « C'est à discuter au niveau des entreprises (...) Le gouvernement n'a pas à fixer le salaire. Il fixe le SNMG. Cela se discute à l'intérieur des branches d'activités entre partenaires. Il faut sortir de cette logique que ce soit le pouvoir central qui décide des salaires d'une façon rigide », a-t-il répondu. Omar Ramdane n'aime pas qu'on parle de croissance tirée par les hydrocarbures et pas par la productivité pour justifier le refus de revaloriser les salaires. « Le salaire a une fonction sociale. Il ne faut pas rompre l'équilibre. Il faut concilier entre l'impératif économique et social. Par ailleurs, il faut réduire les charges des entreprises. Pourquoi l'impôt sur les bénéficies des sociétés (IBS) est à 30 % ? Pourquoi continuer à payer à 2 % la taxe sur les chiffres d'affaires ? », s'est-il interrogé. Le FCE, selon lui, refuse de siéger dans le cadre de la tripartite (gouvernement, UGTA, patronat). « Nous sommes une association de chefs d'entreprise. Notre rôle est d'analyser et de faire des entreprises. Le gouvernement a reçu notre projet de pacte économique et social et un dossier sur les salaires », a-t-il expliqué. Le patronat est-il bien représenté au sein de la tripartite ? Le moment est venu, selon Omar Ramdane, pour les pouvoirs publics d'avoir en face un pôle « réellement » représentatif du monde de l'entreprise. La tripartite doit théoriquement se dérouler, à la veille du Ramadhan, en septembre 2006 et doit décider d'une revalorisation salariale pour la Fonction publique et pour les secteurs économiques privé et public. Sur un autre chapitre, le responsable du FCE a critiqué l'actuel code des investissements qui date de 2001. Il serait, selon lui, moins avantageux que celui de 1993. Il pense que l'investisseur algérien, d'une certaine manière, paye trop d'impôts. « Nous ne sommes pas égaux devant la fiscalité puisque 40% à 50% des activités échappent aux impôts. L'économie informelle est en train d'aspirer l'économie officielle. On ne dit pas combien d'entreprises payent l'IBS », a-t-il relevé. Omar Ramdane rejette l'option d'enchères publiques retenue par les autorités pour régler le problème du foncier industriel. « Nous réalisons une autoroute Est-Ouest sur 1200 km et nous pouvons implanter autant de zones industrielles qu'on veut le long de ce tracé. Des zones qui seront en dehors des villes, joignables en 40 minutes à une heure d'Alger et qui peuvent désenclaver des régions. Nous n'avons pas eu écho que ces propositions ont été retenues par le gouvernement, mais nous continuerons à les défendre », a-t-il déclaré. Interrogé sur le dossier des privatisations, le responsable du FCE s'est déclaré ravi que 70 % des repreneurs des entreprises publiques soient des nationaux. Selon lui, ce pourcentage peut être dépassé s'il y avait plus de souplesse, notamment dans les échéances de paiement. « Il ne faut pas se presser, puisque plus d'un millier d'entreprises sont soumis à la vente. Il nous manque un savoir-faire. Chaque pays doit trouver la voie pour privatiser. Peut-être qu'il y a trop d'entreprises à vendre en même temps. Cela peut être un grief, mais il faut faire les choses convenablement », a-t-il indiqué, précisant que le FCE n'a jamais revendiqué la privatisation.
« Pas d'échec »
A propos de la récente visite d'une délégation du Mouvement des entreprises de France (Medef) à Alger, Omar Ramdane a estimé qu'il ne faut pas parler en termes d'échec. « Nous avons attiré l'attention du Medef sur leur peu d'engagement en Algérie. Nous avons dit que le marché n'est plus une chasse gardée des entreprises françaises. C'est un marché ouvert. Il y a, par exemple, un nouveau venu qui est la Chine et qui prend de plus en plus de parts. Cela dit, la visite d'organisations patronales ne se traduit pas par la signature de contrats », a-t-il précisé, disant que le paysage d'investissement doit être attractif autant pour les Algériens que pour les Français. Il a pris le soin de préciser que des firmes françaises, telles que Vinci, Carrefour et Alstom, sont déjà en Algérie. Autant que certaines banques comme BNP Paribas. Mais il a relevé que la présence française demeure faible avec un stock d'investissements estimé à 200 millions d'euros à la fin 2005. Il a plaidé pour la multiplication de contacts entre les entreprises des deux pays pour « améliorer les choses ». Selon Omar Ramdane, les investissements arabes en Algérie, les plus importants en 2005, donnent une bonne image du pays, notamment dans les pays du Golfe, d'où l'intérêt du dixième congrès des hommes d'affaires arabes qui doit se tenir en novembre 2006 en Algérie. En prévision de cette rencontre, le responsable du FCE fera bientôt une tournée au Maghreb, en Egypte, en Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis. « Nous voulons attirer les grands noms du monde des affaires de la région. Par exemple, les Emirats, qui réalisent 70 % du PIB hors hydrocarbures, ont un fonds d'investissement de 500 milliards de dollars. Nous pensons offrir de bonnes conditions pour capter une partie de ce fonds », a-t-il noté. Omar Ramdane, qui est vice-président du Conseil des hommes d'affaires algéro-émiratis, a plaidé pour regarder davantage vers le monde arabe. Un argument : « Depuis les attentats de septembre 2001, les capitaux arabes se tournent vers des pays comme l'Egypte, le Maroc, la Jordanie, le Liban, alors pourquoi pas l'Algérie ? » A relever enfin que Omar Ramdane a confirmé son départ de la direction du FCE en juillet prochain. « A moins d'un cas de force majeure », a-t-il prévenu.


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