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La nécessaire refonte de la politique des salaires
La suppression de l'article 87 bis du code du travail s'impose
Publié dans El Watan le 14 - 07 - 2013

Les organisations professionnelles mènent de grandes batailles autour de la suppression de la définition actuelle du salaire minimum du travailleur afin de pouvoir, par un jeu d'écritures, revaloriser les revenus des salariés.
La tripartite annoncée pour septembre prochain sera-t-elle à la hauteur des espérances du monde du travail ?
«La politique des salaires prônée en Algérie nécessite non seulement une réforme, mais une refonte globale», affirme le responsable de la fédération textiles et cuir de l'UGTA, Amar Takdjout. Selon lui, le gouvernement navigue à vue, depuis plusieurs années, sur le dossier salarial. Aucun effort, estime-t-il, n'est consenti pour remédier à cette situation. Nombre d'économistes et de syndicalistes ont relevé l'anarchie qui règne sur ce plan, regrettant le comportement «irresponsable» du pouvoir, qui recourt aux solutions faciles pour calmer une rue en ébullition ou pour abdiquer devant les menaces des travailleurs. «Le gouvernement a débloqué un argent fou pour acheter la paix sociale et, sur le plan économique, il a pris des décisions relevant presque du bricolage», regrette M. Takdjout, précisant que parmi les facteurs pénalisant les salariés figure l'article 87 bis du code du travail, dont la suppression est fortement revendiquée par les travailleurs.
Cet article, promulgué en 1990 et modifié en 1997, autour duquel les organisations professionnelles mènent de grandes batailles, stipule que le Salaire national minimum garanti (SNMG) englobe le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature, à l'exception des indemnités versées au titre du remboursement de frais engagés par les travailleurs. L'annulation de cet article permet une redéfinition du SNMG et une autre vision du calcul du salaire de base, des primes et indemnités accordées aux travailleurs. Sans la révision de cet article, la revalorisation du SNMG reste vaine et sans conséquence sur le pouvoir d'achat des citoyens, qui est à chaque fois rattrapé par le taux important d'inflation, en plus de la déperdition de la valeur du dinar. L'abrogation de cet article obligera également les patrons d'entreprises à appliquer les hausses décidées du SNMG.
D'aucuns estiment qu'il est inconcevable de mettre sur un pied d'égalité un débutant et un fonctionnaire ayant une expérience de 10 à 20 ans. C'est malheureusement ce que dicte l'article 87 bis, puisque toutes les augmentations décidées ces dernières années ont concerné les catégories les plus basses, c'est-à-dire les personnes recrutées récemment. «C'est une véritable anarchie salariale», notent les syndicalistes.
Concrètement, l'article 87 bis pose un problème technique qui fausse toute l'architecture des salaires, comme il pose la problématique de la qualification et la valeur du travail. Ce constat est établi par des syndicalistes, des économistes, mais aussi par le ministre du Travail, Tayeb Louh, qui a reconnu la complexité de cet article et l'urgence de sa prise en charge. Il a annoncé, il y a quelques semaines, un débat autour de cette question lors de la tripartite prévue en septembre prochain. De nouvelles propositions, selon le ministre, ont été formulées et sont à l'étude au niveau du Premier ministère.
Un débat général sera ouvert sur les nouveaux salaires et mécanismes à mettre en place. Dans le cas où le gouvernement décide de supprimer cet article, l'on aura une nouvelle définition du contenu du SNMG.
A la question de savoir pourquoi le gouvernement hésite à revoir cette disposition, M. Takdjout réplique : «La suppression de cet article aura un impact financier sur les entreprises qui seront obligées de corriger les salaires des travailleurs lésés. Cette démarche n'est pas du goût ni du gouvernement ni des entreprises, qui seront confrontés au problème de charges.» Notre interlocuteur déplore que le gouvernement n'ait jamais cherché à trouver des mécanismes appropriés pour éviter aux entreprises d'être affaiblies et permettre aux travailleurs de récupérer leur dû.
Les travailleurs espèrent que, cette fois-ci, le gouvernement tranchera la question de l'article 87 bis, sinon elle demeurera une bombe à retardement…


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