L'ambiance n'est pas au beau fixe à l'intérieur de la maison Entente de Sétif, où les «licenciements» de dernière minute de Lakhdari et Belkaïd, compliquent les choses qui n'ont pas été, faut-il le rappeler, faites dans les règles par les décideurs du club. Surpris par une décision n'ayant pas tenu compte de ses états de service, Farouk Belkaïd accuse le coup. Ne voulant pas d'une séparation à l'amiable, le joueur qui n'a pas voulu tourner le dos au club au moment où d'autres joueurs avaient préféré répondre aux sollicitations de l'USMA et et du MCA, exige son dû jusqu'au dernier centime. L'intransigeance du joueur, contraint malgré lui à sortir par la petite porte, oblige la direction à sortir une calculette «spécialisée» dans la ponction sur salaire et primes… anciennes d'une année. Au lieu de percevoir plus de 3,6 millions de dinars, le joueur est de ce fait forcé de payer une amende de 1 million de dinars, datant de la finale de la saison 2011-2012. Il est aussi obligé d'en payer une autre d'une valeur de 900 000 DA, infligée dernièrement par la CAF, suite à son mauvais comportement vis-à-vis de l'arbitre ES Sétif-US Bitam. Pour boucler la boucle, une autre retenue de 9% (cotisation sociale et impôt sur revenu) est appliquée au joueur s'expliquant mal la sortie du club ayant attendu plus d'une année pour procéder à ces défalcations. Devant un tel fait, une question s'impose, les autres joueurs notamment Gourmi et Karaoui qui ont fait l'impasse sur la demi-finale de coupe d'Algérie MCA-ESS, sont-ils soumis au même régime ? Pas disposé à abdiquer, Belkaïd aurait exigé son dû ou tout simplement la reprise des entraînements. Il veut ainsi emboîter le pas à Ogbi qui a été maintenu grâce à la pression exercée par les supporters n'ayant pas admis le licenciement abusif de l'ex-Nahdiste, qui avait réalisé de bonnes performances en fin de saison écoulée. Comme un malheur n'arrive jamais seul, Lakhdari fait l'objet de la même mesure. Pour la résiliation de son contrat, l'enfant de Biskra n'exige ni plus ni moins que le payement de 4 millions de dinars, représentants les 5 salaires non perçus. Pour les mêmes motifs, Tiyouli et Belkhodja portent plainte auprès de la Commission des règlements et litiges (CRL) de la Ligue de football professionnel qui ne chôme pas. Avec l'accumulation de litiges qui se chiffrent à des centaines de millions de dinars, les décideurs et recruteurs du club qui n'ont toujours pas déniché l'attaquant réclamé par Velud s'emmêlent les pinceaux, et à quelques encablures de la confrontation CA Bizerte- ES Sétif (2e journée de la phase des poules de la Coupe de la CAF) qui ne s'annonce guère sous de meilleurs auspices par les camarades de Khedaïria affectés par les tergiversations d'une direction dépassée par les événements…
