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Fin de l'impunité pour Silvio Berlusconi
Il a été condamné à la prison pour fraude fiscale
Publié dans El Watan le 03 - 08 - 2013

Depuis la condamnation définitive, jeudi soir, de l'ancien président du Conseil italien, à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale,
les Italiens croient un peu plus en la justice de leur pays et s'acquittent des impôts avec un peu moins de rage au cœur.
Rome (Italie).
De notre correspondante

La confirmation par la cour de cassation du verdict prononcé par la cour d'appel a créé un véritable séisme politique dans la péninsule. Pour les détracteurs du Cavaliere, c'est la fin du mythe de «l'impunité du milliardaire», pour ses défenseurs, il s'agirait d'une «manœuvre pernicieuse pour l'écarter de la politique». Avant que les cinq juges de la cour de cassation ne lisent le verdict, après sept heures de discussions, des centaines de manifestants, de curieux et de journalistes s'étaient réunis aux abords du tribunal de Piazza Cavour, à Rome. Sur les pancartes brandies on pouvait lire : «Personne n'est ‘plus égal' que les autres devant la justice, même pas toi, Berlusconi».
Une foule nombreuse s'était amassée, tôt le matin, devant le siège de la cour de cassation pour attendre le verdict définitif dans l'affaire Mediaset, un procès qui a commencé en 2001. Une perquisition de la police judiciaire dans les locaux du groupe médiatique avait permis de découvrir une énorme évasion fiscale estimée à 7 millions d'euros. Grâce à des prix artificiellement gonflés lors de l'acquisition de droits de transmission de séries télévisées, Mediaset s'étant fait surfacturer les tarifs d'achat grâce à des sociétés écrans créées par les collaborateurs de Berlusconi, des caisses noires furent créées à l'étranger flouant ainsi le fisc italien.
Après deux premières condamnations, les juges de la Cour suprême ont confirmé la condamnation de Silvio Berlusconi à quatre ans de réclusion et renvoyé devant la cour d'appel de Milan la décision de statuer sur la durée de son interdiction de tout mandat public. Il faut dire que sur ce long procès pesait le risque d'une imminente prescription. Les juges ont, in extremis, réussi à prononcer un verdict historique. Dans un message vidéo diffusé, tard dans la soirée de jeudi, Berlusconi s'est dit «innocent» et victime d'un «acharnement judiciaire». Réaffirmant sa volonté de demeurer «sur le terrain», l'ancien chef de gouvernement s'en est pris aux juges, accusant «une partie de la magistrature est irresponsable».
Cette condamnation a fait sortir de sa réserve le chef de l'Etat, très prudent lorsqu'il s'agit de commenter les frasques judiciaires de l'ancien chef de gouvernement. Giorgio Napolitano s'est laissé aller à cette sage maxime : «La voie maîtresse à suivre a toujours été celle de la confiance et du respect envers la magistrature, en pleine autonomie et indépendance.»
Berlusconi devra purger seulement une année, car trois sont de fait amnistiées, en vertu d'une loi que l'un de ses anciens gouvernements avait promulguée. Mais le sénateur Berlusconi n'ira pas en prison, car la loi italienne n'envoie pas les vieux de plus de 70 ans derrière les barreaux. Une fois que le Sénat aura pris acte de la condamnation et levé l'immunité parlementaire, voire décrété l'expulsion par vote du Cavaliere, ce dernier sera assigné à résidence ou confié aux services sociaux. En attendant, il sera privé de son passeport. Et que la cour d'appel confirme ou non son interdiction de tout mandat politique pour 3 ans, il devra dire adieu à ses ambitions politiques, car la loi italienne anticorruption ne permet pas à un sujet définitivement condamné à une peine supérieure à 2 ans de prison de se présenter aux élections ou de briguer le titre de député ou de sénateur et ce pour au moins 6 ans.
Au terme de cette interdiction, Berlusconi aura alors 82 ans.
Certains de ses amis lui conseillent de sauver la face en présentant sa démission et en nommant sa fille Marina, dirigeante de son empire médiatique, comme son successeur à la tête de Forza Italia. L'ancien chef de gouvernement italien perdra également le titre honorifique de Cavaliere et sortira par la petite porte de l'histoire politique italienne. C'est tout le mal que ses ennemis lui souhaitent. Et tout le bien qu'ils souhaitent à l'Italie.


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