Les bruits d'Alger, une ville qui prépare l'Aïd, s'éloignent dans cette petite salle du journal Sawt Al Ahrar pour ne laisser place qu'à la beauté du mot. Ce lundi soir, un groupe de poètes s'est réuni pour déclamer des vers de poésie populaire. Une forme qui semble retrouver une autre vie. La toute nouvelle Association algérienne de la littérature populaire (AALP) a organisé cette soirée poétique pour lancer officiellement ses activités en Algérie. L'Association, que préside Toufik Ouamane, a reçu son agrément depuis presque un mois. Toufik Ouamane, Messaoud Tayebi, Souad Belknater et Nacer Bekaria ont lu des poèmes populaires. Fouad Ouamane les a accompagnés au chant. «Chaque mois, on va se retrouver ici au siège de Sawt Al Ahrar pour débattre avec des académiciens de l'héritage culturel populaire. Nous allons aussi accueillir, mensuellement, des grands poètes du Zadjel arabe. Le premier invité sera Mohamed Ali Al Doungli de Libye en septembre. Il est parmi ceux qui ont modernisé la poésie populaire dans les pays arabes. Il sera suivi en novembre par les poètes marocains, Ahmed Lemsayah et Sarah Ould Leghzal», nous a déclaré Toufik Ouamane.L'Association envisage d'organiser la première rencontre maghrébine de la poésie populaire à Adrar en mars 2014. Une vingtaine de poètes algériens vont être présents à ce rendez-vous littéraire. Rencontre maghrébine de la poésie populaire à Adrar en mars 2014 Fin avril 2014, la première rencontre arabe de la poésie populaire aura lieu à Alger avec la participation d'une dizaine de pays. «Nous allons également publier une anthologie des trente poètes à l'origine de la création de l'Association. Nous allons aussi éditer un recueil de poèmes de Kada Dahou de Tiaret et une encyclopédie sur les rimes de Amar Zeyer de Saïda», a-t-il annoncé. Selon lui, l'Association compte ouvrir des bureaux au niveau national et organiser des «Okhadia» (rencontres) de poésie au niveau des wilayas. «Nous n'avons pas oublié les aspects scientifiques. Nous avons chargé le docteur Othmane Boulerbah de l'université de Laghouat, de faire des recherches pour collecter des textes rares de l'ancienne poésie populaire algérienne. Le travail sera suivi par un comité. Les résultats de cette initiative seront connus plus tard», a soutenu Toufik Ouamane.
