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Marges et prix des médicaments
Publié dans El Watan le 15 - 05 - 2006

La demande de révision des marges bénéficiaires appliquées aux médicaments a été introduite dès 1998 au regard des : *Difficultés rencontrées par les pharmaciens dans la gestion de leurs officines au quotidien *L'appauvrissement de l'officine et donc de son achalandage,de son développement *La difficulté de faire face aux nouvelles mesures concernant la mise en place de la politique du tiers payant dans des conditions satisfaisantes.
Il est admis aujourd'hui que le pharmacien est dans une impasse qui empêche le maintien de son activité, voire sa survie face aux impératifs de prise en charge médicale et sanitaire satisfaisante de la population. Ces difficultés sont nées de l'adoption des marges dégressives. Ces marges, dès le début et juste après l'épuisement des anciens stocks, ont entraîné une baisse drastique du cash flow de l'officine, avec des difficultés à renouveler les stocks. Il faut quand même insister sur le fait qu'une marge bénéficiaire n'est pas le bénéfice du pharmacien, loin s'en faut. Il s'agit dans 96% des ventes qui serviront à faire face aux frais d'exploitation, au paiement des salaires et des charges sociales, impôts directs et indirects, à faire face aux charges incompressibles telles que loyer, électricité, gaz,entretien, aux investissements, renouvellement de matériel... Le revenu du pharmacien a été réduit de 30 à 40 %, ce qui représente au plus 4% du chiffre d'affaires. La révision de ces marges et surtout du mode de calcul de ces marges est devenue cruciale. Nous avons proposé que les marges dégressives le soient réellement, que le calcul tienne compte des paliers successifs, pour une stabilisation des marges et des prix, et assurer disponibilité des médicaments en tout lieu et à tout moment. Des propositions ont été faites au ministère par le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO), fondées sur des études statistiques étudiées, sur des bilans réels et récents d'officines en activité. Une autre proposition vient d'être soumise par le ministère du Commerce qui à mon sens va aggraver la situation. D'une marge unique fixée à 38% qui, déjà était insuffisante en 1985, au regard de l'accroissement du nombre d'officines, à la perte du pouvoir d'achat du dinar, à l'augmentation vertigineuse des charges incompressibles, le prix toujours croissant du médicament à l'achat..., nous sommes passés aux marges dégressives, en réalité 4 paliers de marge qui n'en faisaient plus que deux au bout de 5 ans d'exercice, dont la moyenne est de 32-33% au maximum. Nous attribuons ce problème au mode de calcul adopté qui occulte totalement le glissement du dinar, l'inflation, et tout le contexte totalement défavorable durant les années précédentes.
La nouvelle proposition du ministère du Commerce propose : 1. *Trois paliers de marge : qui prennent en compte les médicaments comme indiqué ci-dessous. Elle introduit en plus des nouveaux concepts qui se chevauchent et s'annulent partiellement. Paliers 1-300 DA 50% 300-500 DA 30% 500 DA forfait 200.00 DA Ainsi : Le médicament coûtant 600 DA en bénéficiant du forfait de 200.00 DA a une marge supérieur à 33% aux produits faisant partie de la classe 300-500 AA, qui est de 30%, tandis que les produits coûtant plus de 10 000.00 DA avoisinent une marge négative. 2. * Forfait boîte générique Qui consiste en une sorte de bonus pour favoriser la vente du médicament générique. La question demeure posée : le forfait générique proposé à la somme de 15.00 DA va-t-il compenser le manque à gagner de plusieurs dizaines de dinars par rapport au princeps dont l'article n'est pas à faire :le princeps reste tout de même la référence. 3- Forfait médicament cher Au-dessus de 500 DA, la marge est remplacée par un montant fixe à 200 DA quel que soit le prix du médicament, que le médicament soit générique ou princeps.
Nous avons effectué un calcul sommaire :
Prix Forfait Marge 600 200 33% 700 200 28% 800 200 25% 900 200 22% 1000 200 20% 1100 200 18% 1200 200 16 1300 200 15% 1400 200 14% 1500 200 13% 10 000 200 2%
Ce qui fait en fait une marge pour chacun des médicaments, au final autant de marges que de médicaments entre 501 DA et plus, des « marges confettis ». Ces marges passent de 33% à 2% et parfois moins, par rapport au prix d'achat. Ces produits sans marge ne serviront qu'à augmenter artificiellement le chiffre d'affaires par le recyclage de montants élevés imposable et sans gain. Nous pouvons affirmer que déjà ces produits ne seront pas longtemps disponibles dans les officines et chez les grossistes. Par le passé, une malheureuse expérience avec la liste des « médicaments dits vitaux à 5% » qui a créé une dérégulation du marché qui a duré plus de 3 ans, où les génériques avaient été remplacés par les produits princeps et donné d'autres habitudes de consommation.
4- Marge médicament innovant La marge du médicament innovant dont le générique n'existe pas sur la liste doit être établie et les marges à proposer, les listes devront être établies et revues au minimum tous les 6 mois. Ce qui nous paraît peu réalisable chez nous. Considérant la politique adoptée par le gouvernement qui est : Favoriser le médicament générique Consolider et généraliser la politique du tiers payant La mise en route des programmes nationaux de santé :
hypertension
diabète
obésité
cancer.
Il est important d'accorder toute son attention aux médicaments ciblés pour le soin de ces maladies tout en sachant * qu'un médicament dé-remboursé est un médicament le plus souvent non acheté donc non consommé *que les complications médicales reviennent plus chères en définitive à l'Etat et au malade (hospitalisations, complications ) que le médicament nécessaire pour sa guérison. *Déremboursement et prix de référence sont un frein à la prise en charge totale des malades dans le contexte actuel de perte de pouvoir d'achat.
En conclusion :
Cette proposition ne tient pas compte des demandes réitérées des pharmaciens. Elle rend impossible la gestion d'une officine, qu'elle soit informatisée ou non. La relation patient-pharmacien va être empoisonnée par les demandes de paiement des compléments : pour les produits déremboursés pour le tarif de référence, à cause des blocages réguliers en attente de contrôles médicaux. Souvent ne bénéficiant pas de mutuelles, les malades ne peuvent pas s'acquitter des sommes demandées. Propositions : 1re proposition Une marge unique à 42% Service honoraire du pharmacien (shp) revalorisé un forfait générique en % du prix du médicament Remboursement intégral des médicaments à 70 % au lieu de 80% De telle sorte que les malades et aussi les malades atteints de maladies rares, graves ou chroniques sont pris en charge plus largement. Le rôle du ministère de la Solidarité devant être accru dans le complément de prise en charge des personnes âgées. Un shp revalorisé
2e proposition
3 marges
shp revalorisé
un forfait générique en % du prix du médicament
Mode de calcul : dégressivité à l'instar du calcul IRG/impôt Marges : 3 paliers Palier 1 - 1 à 500 DA 45% Palier 2 - 501 à 1000 DA 38% marge 1- jusqu'à 501 DA e+ marge 2 Palier 3, à 1000 DA 33% marge 1 jusqu'à 501 DA + mage 2 de 5001 à 1000 DA + marge 3 0 partir de 1000 DA. y compris les formes innovantes : Révision conséquente du shp pour 1'effort supplémentaire non rémunéré fourni pour le traitement administratif des dossiers tiers payants, à ses frais actuellement, tenue de l'ordonnancier, rôle conseil et opérations de dépistage du diabète et de l'hypertension, obésité, explication du générique...


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