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«Il faut arrêter les tueries en Syrie»
Salam Kawakibi. Directeur de recherche à Arab Reform Initiative
Publié dans El Watan le 01 - 09 - 2013

Pour ce politologue syrien, l'intervention militaire à laquelle se prépare une coalition internationale n'est autre qu'un «geste punitif qui sauvera la face des Occidentaux qui n'ont pas été capables de réagir aux tueries en Syrie».
- Pensez-vous que l'Occident allait intervenir militairement contre le régime d'Al Assad ? De votre point de vue, cette intervention est-elle nécessaire ? Quels objectifs doit-elle se fixer ?

Toutes les agitations et les déclarations mènent à croire que cette intervention, si elle aura lieu, se limitera à marquer le coup, à sauver la face, à faire passer des messages, à redémarrer une «négociation», à préserver les intérêts des uns et des autres, inclus ceux des Russes et, en dernier lieu, ceux des Syriens. De toute façon, c'est un geste punitif qui sauvera la face des Occidentaux qui n'ont pas été capable de réagir aux tueries en Syrie. Les victimes des armes chimiques ne dépassent pas 1% des victimes par armes conventionnelles. Finalement, il est à souligner la répétition, dans le discours officiel occidental, de la nécessité de protéger les «voisins» de la Syrie des armes chimiques. Dès lors, si intervention il y a, elle visera à rassurer ces voisins plutôt que changer la situation interne en Syrie.

- Des divisions apparaissent au sein des pays occidentaux : le Parlement britannique s'oppose, l'Allemagne refuse d'y prendre part. Pourquoi ?

Le gouvernement britannique ne doit pas être étonné par la réaction de son Parlement. C'est une mise en scène très démocratique qui soulage le Premier ministre, même s'il déclare le contraire. Les votes des députés conservateurs auraient pu être évités par M. Cameron.
Cela nécessitait un débat moins superficiel, plus approfondi, il n'a pas pris la peine de le réaliser. Enfin, c'est un geste démocratique qu'il faut respecter.
En ce qui concerne les Allemands, ce n'est pas un désengagement puisqu'ils n'ont jamais été engagés sur la voie militaire : ni intervention ni aide aux rebelles. Leur position ne doit pas surprendre ceux qui suivent leur politique depuis le début des événements.
Enfin, Mme Merkel se prépare à des élections et il n'y a pas pire, dans les démocraties européennes, qu'un faux pas militaire à la veille du scrutin. En général, avec ce retard voulu, les voix contre une quelconque forme d'intervention vont se renforcer en s'appuyant surtout sur la droite islamophobe et la gauche pavlovienne, très actives toutes deux en Europe.

- Si intervention il y a, le régime de Bachar Al Assad a-t-il les moyens militaires de résister ?

Il est très difficile de le savoir. En tout cas, il a les moyens de bombarder les villes syriennes et de «riposter» contre son peuple. Il faut se souvenir que, suite à cinq agressions israéliennes ces dernières années au moins, les Syriens attendent toujours la riposte. Le régime, de son côté, attend le moment et le lieu adéquat pour réagir, et cela depuis les années 1980.

- A ce stade de l'escalade, reste-t-il encore une chance à une solution politique ?

Il n'y aura qu'une solution politique. La guerre fait partie des négociations dans n'importe quel contexte. En revanche, il faut se demander si ces éventuelles frappes accéléreront ou pas un tel processus, qui peine à démarrer.

- L'opinion publique syrienne est-elle favorable à une intervention ou bien est-elle divisée ?

Il est difficile de connaître réellement le sentiment des Syriens dans cette agitation. Vous allez entendre ceux qui sont pour, et ils sont nombreux, puisque les atrocités ne cessent de réduire leur vie en poussière. Il y a aussi ceux qui sont sceptiques par rapport à toute action menée par l'Occident et cela est dû à leur conviction idéologique figée, même s'ils sont opposants anti-Assad. Il y a finalement les hésitants et les supporteurs du régime, qui trouvent dans le discours tiers-mondiste une aubaine pour camoufler leur refus d'une telle intervention sans pour autant dévoiler leur soutien à un régime qui mène le pays vers l'inconnu.
Pour les «vrais» opposants politiques, ils sont aussi divisés et cela n'est pas sur la nécessité de voir cette tuerie arrêtée avant de les anéantir, mais plutôt sur les objectifs d'une telle frappe. Cela nous renvoie à la première réponse, malheureusement.

- Comment voyez-vous l'issue du conflit à la lumière de ces derniers développements ?

Il est important d'arrêter la tuerie en Syrie. Une démonstration de fermeté (sans parler de la force) aurait pu éviter 100 000 morts et plus, elle aurait pu éviter à la Syrie le développement de tous ces mouvements radicaux étrangers à sa révolution et à sa société. Maintenant, deux ans et demi après, nous assistons à une agitation superficielle qui cherche à faire oublier l'inaction et l'irresponsabilité.
Je n'aime pas spéculer sur l'inconnu, cependant, d'après ce que nous entendons ces derniers jours, les frappes chercheront à marquer des points politiques avant tout. Si la volonté d'en finir avec la tuerie n'est pas palpable, il ne faut pas que les Syriens servent de monnaie d'échange politicien.


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