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Une croissance de 3,3% ? Moins que la moyenne du continent !
Actualité : les autres articles
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2013

«Gestion prudente des réserves de change», «Suivi rigoureux des risques bancaires» «Performances appréciables» ? Contre le discours officiel qui a suivi la publication, hier, du rapport de la Banque d'Algérie sur l'évolution économique et monétaire en Algérie, les économistes estiment que le taux de croissance est en deçà du potentiel de l'économie du pays.
Mourad Preure. Expert pétrolier : reconsidérer nos choix économiques
Nous avons trois problèmes : les leviers pour agir sur les importations ne sont pas bien maîtrisés. Le processus de production nationale n'ayant pas été relancé, nous ne pouvons pas agir sur le niveau de nos exportations. Enfin, le prix du pétrole est un paramètre sur lequel on ne peut pas influer. On doit reconsidérer nos choix économiques, et surtout, contenir l'inflation. Dans le contexte géopolitique actuel, délicat, l'Etat ne peut pas se permettre une rupture de la paix sociale. Ceci étant dit, je ne vois pas de déflagration à court terme. Le prix du baril de pétrole s'inscrit dans une tendance à la hausse, c'est structurel. En raison des anticipations d'épuisement des ressources et parce que l'exploitation sera de plus en plus coûteuse. Maintenant, il peut y avoir des épisodes baissiers. Notre économie traverse un trou d'air, c'est indiscutable pour autant, elle n'a pas donné toute la mesure de son potentiel. Il faut stimuler l'initiative, ouvrir des partenariats, en finir avec la bureaucratie, etc. Car un taux de croissance de 3,3% est insuffisant. L'Algérie devrait postuler à des taux de croissance à deux chiffres !

Mouloud Hedir. Consultant au FCE : on devrait être au moins à 10%
La moyenne de la croissance en Afrique au cours des dix dernières années est de 5% ! Alors si pour la zone euro, 3% semble un bon résultat, chez nous, au regard du potentiel de notre marché, de notre potentiel humain, il est bien en deçà de ce qu'il pourrait être, le double ou le triple. Enormément d'argent circule dans notre économie mais au lieu de servir le développement, il sert à financer les importations. Quant au Fonds de régulation des recettes, il permettra, dans le meilleur des cas, d'amortir le choc sur un ou deux ans. Il devait par ailleurs, à l'origine, servir à construire des universités ou à acquérir des technologies complexes, pas à financer des déficits. On devrait donc plutôt se poser la question : pourquoi l'investissement productif est-il si faible ? A court terme, les risques sont liés non pas à l'inflation mais au prix du pétrole. Il ne faut pas perdre de vue que nous sommes un tout petit pays exportateur et notre consommation domestique augmente de façon vertigineuse.

Mourad Goumri. Professeur d'économie : une agrégation de projets sans cohérence
L'investissement public massif entrepris par les pouvoirs publics depuis dix ans aurait dû booster la croissance économique de notre pays et la situer entre 6 et 8% par an. Or, les chiffres indiquent une croissance molle autour de 2 à 3%, ce qui signifie que les points de croissance perdus pour notre économie sont en fait récupérés par tous les partenaires étrangers de notre pays qui raflent tous les marchés de réalisation et d'équipements ainsi que les services. Cette contradiction dans la stratégie de développement, menée par les pouvoirs publics, réside dans le fait que cette dernière n'est qu'une agrégation de projets sans cohérence interne et sans logique de développement et essentiellement orientée sur la prédation comme objectif stratégique et la corruption comme mode de gestion. La mécanique mise en place ne fonctionne que dans la mesure où la variable d'ajustement essentielle est l'importation massive (50 milliards de dollars cette année) et tant que cette variable le permet.

Salah Mouhoubi. Economiste : suicidaire de croire que l'on va s'en sortir
Ce n'est pas avec un taux de croissance aussi faible et malade – parce que cette croissance, n'est pas tirée par les secteurs producteurs de richesse comme l'agriculture ou l'industrie – que l'Algérie pourra relever les défis considérables qui l'attendent : la création d'emplois permanents, le développement d'une économie hors hydrocarbures, la relance d'un appareil productif en panne. Il est suicidaire de croire que l'économie algérienne va s'en sortir avec un taux de croissance de 3,3%. Il n'y a aucune volonté politique : je n'entends que de beaux discours mais ne vois aucun frémissement dans l'économie nationale. On pourrait par exemple commencer par débureaucratiser l'acte d'investissement, qui doit être un acte libre. Bref les solutions existent et les économistes sont aujourd'hui frustrés. Car les échéances se rapprochent et on ne peut plus se permettre de perdre du temps.


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