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Les contrats de sous-traitance comme outils de corruption
Nouvelles révélations sur le scandale Sonatrach-Saipem
Publié dans El Watan le 07 - 09 - 2013

D'après l'hebdomadaire italien l'Espresso, l'enquête diligentée par la justice italienne sur le scandale Sonatrach-Saipem toucherait aujourd'hui, à un deuxième niveau, les contrats de sous-traitance. La parquet de Milan se pencherait actuellement sur le cas de deux firmes syriennes qui auraient bénéficié de près de 1,5 million d'euros de Saipem pour des chantiers en Algérie.
Une nouvelle étape vient d'être franchie dans l'enquête sur les rétrocommissions versées par Saipem pour l'obtention de 8 milliards d'euros de contrats auprès de Sonatrach. D'après l'hebdomadaire italien l'Espresso, l'enquête diligentée par la justice italienne sur cette affaire s'est élargie à un second niveau de corruption et toucherait aujourd'hui les sous-traitants qui auraient travaillé avec l'entreprise italienne des services pétroliers.
Le système de corruption mis en place par les différents protagonistes de l'affaire leur aurait ainsi permis de bénéficier non seulement d'importantes commissions versées sur des comptes offshore, mais aussi de profiter de contrats de sous-traitance par le jeu des prises de participation et de l'actionnariat dans certaines entreprises auxquelles Saipem a délégué une partie des travaux. A ce titre, l'hebdomadaire italien évoque deux firmes syriennes sur lesquelles se pencherait actuellement le parquet de Milan et qui auraient bénéficié de près de 1,5 milliard d'euros de contrats de sous-traitance auprès de Saipem pour des chantiers en Algérie. La justice italienne mène d'ailleurs l'enquête sur les véritables propriétaires de ces entreprises.
S'appuyant sur les confessions de Tullio Bears, l'un des anciens responsables de Saipem en Algérie, les magistrats milanais épluchent actuellement les cas de ces deux firmes, particulièrement l'entreprise dénommée «Ouais», laquelle a bénéficié de plus de 623 millions d'euros de commandes pour des travaux en Algérie. Une firme qui, jusqu'en 2007-2008, était une petite entreprise familiale qui arrivait à peine à atteindre les 20 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel. Jusqu'à ce qu'elle devienne l'Ogec. Entreprise disposant de bureaux à Beyrouth, Dubaï et Alger et dont la majorité du capital appartient aux fondateurs syriens Bassam et Ghassan Ouais, tandis que 48% du capital sont allés à Farid Bedjaoui et que les 1% restants ont été attribués à un ancien fonctionnaire de Saipem. Une entreprise dont on aurait d'ailleurs ordonné la fermeture depuis que le scandale des rétrocommissions a éclaté en 2012.
Selon les révélations de l'Espresso, plusieurs réunions secrètes ont été tenues dans un luxueux hôtel milanais entre des managers italiens de Saipem et le représentant des firmes syriennes, qui n'est autre que Farid Bedjaoui, afin de gonfler les prix des travaux de sous-traitance.
L'hebdomadaire italien ajoute que les enquêtes menées sur les mouvements de fonds sur les comptes à l'étranger révèlent que les sociétés de sous-traitance ont versé plusieurs millions d'euros directement à Bedjaoui. Ce qui laisse à penser que ces contrats de sous-traitance ont permis de financer des pots-de-vin versés à des membres du réseau de Bedjaoui, à l'image de l'ancien responsable de Saipem, Pietro Varone, lequel aurait avoué avoir perçu 10 millions d'euros de rétrocommissions.
La justice italienne devrait boucler le dossier avant la fin de l'année. Cependant, l'enquête promet d'être riche en révélations sur un système de prédation qui a permis à une mafia algéro-italienne dont le réseau s'étend aussi bien en Algérie qu'en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, de s'enrichir au détriment de nos ressources.
Le réseau du facilitateur algérien Farid Bedjaoui et de son alter ego italien Pietro Varone a ainsi largement bénéficié des dividendes des contrats de sous-traitance obtenus, en plus des 197 millions de dollars de commissions-rétrocommissions ayant transité par la société de conseil de Bedjaoui, la Pearl Partners Limited. Une partie de ces fonds se trouverait d'ailleurs sur des comptes offshore à Hong Kong et Singapour. Des pots-de-vin qui auraient bénéficié, selon la justice italienne, non seulement à Farid Bedjaoui et Pietro Varone, mais aussi à l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et à des membres de sa famille, ainsi qu'à d'anciens dirigeants de Sonatrach et enfin à l'ancien PDG de Saipem Algérie, Tullio Orsi.


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