Au lieu de trouver des assiettes foncières pour la réalisation des projets, les autorités s'empressent toujours à faire des annonces et donner des promesses sans lendemain. Les habitants de Mjez-Dchich vivront-ils toujours dans le leurre ? Pourquoi avance-t-on, par presse interposée l'avènement de projets au profit des habitants et d'oublier, juste après, de concrétiser ce qu'on promet? «On a lu ici et là que notre commune venait de bénéficier d'une enveloppe de 10 milliards de centimes pour engager des opérations d'amélioration urbaine en plus de 3 autres milliards de centimes qui auraient été alloués pour l'éclairage public. Nous, en tout cas et à ce jour, on ne voit rien venir. Vous n'avez qu'à venir voir. Notre commune continue de vivre dans le chaos urbain et dans l'obscurité», avancent des représentants non officiels de la société civile de Mjez-Dchich. D'autres habitants vont encore plus loin pour démasquer «les promesses journalistiques» qu'on tente de vendre aux habitants. «Notre commune, rurale par vocation, comptabilise plus de 1 000 demandes relatives au logement rural, mais on attend toujours pour voir et pour habiter. Sachez que depuis 2005, oui 2005, on n'arrive toujours pas à livrer des logements ruraux décents avec aménagements et électrification», rajoutent les mêmes citoyens. Pis encore, le programme avancé, tambour battant, de 270 logements sociaux ne voit toujours pas le jour, pour la simple raison qu'on n'arrive toujours pas à aménager l'assiette devant l'accueillir. Plus grave encore, un autre programme de 170 logements relevant de la formule du participatif est encore en stand-by. «L'assiette retenue pour ce programme se trouve contenue dans un périmètre foncier abritant une coopérative d'apiculture. Entre le miel et le logement, les responsables ne savent plus où donner la tête», ironise un habitant de Mjez-Dchich. «C'est vrai que les élus de la commune font de leur mieux pour que ces projets soient enfin relancés. Ils se démènent auprès des responsables de la wilaya pour les sensibiliser, mais comme il s'agit de programmes sectoriels, l'impact de leur intervention reste assez limité. Malheureusement, ce sont souvent nos élus qui se retrouvent malgré eux à faire face aux demandes pressante de la population alors que la solution du problème est chez les responsables sectoriels», reconnaissent les habitants de Mjez-Dchich. Toujours au sujet du logement, le seul point, plus ou moins positif reste un programme de 60 logements destiné à la résorption de l'habitat précaire à Arb Staiha. «Ce programme destiné aux habitants du bidonville de Arb-Staiha est en cours de réalisation. On a même bénéficié d'un nouveau quota dans le même cadre, mais pour l'instant il n'est toujours pas lancé vu le manque d'assiette pouvant l'abriter», témoigne un élu. En attendant, l'APC tente d'améliorer le cadre de vie des habitants, en restant toujours à l'écoute de la mise en pratique des programmes sectoriels. Contacté pour apporter plus de précisons, le P/APC et même s'il a reconnu que le problème du logement mérite une attention particulière, a préféré cependant évoquer les manques dont souffre la commune, et les efforts consentis pour améliorer le cadre de vie des habitants de Mjez-Dchich, lors d'un prochaine entretien qu'il a accepté de nous accorder.
