Une belle évasion pour les familles, mais… Après une fermeture qui a duré près de vingt ans, le parc d'attractions de Djebel Ouahch a rouvert ses portes à l'occasion de la semaine de vacances scolaires de novembre. Même si cette réouverture s'est faite sans aucune annonce, le bouche à oreille a quand même bien fonctionné. Profitant du beau temps de ces derniers jours, des centaines de familles ont pris d'assaut le parc, ouvert à partir de 11h30 jusqu'à 19h. Saisissant cette occasion, certaines sont même venues de Mila, de Chelghoum Laïd, de Aïn M'lila et même d'El Harrouche, au point où l'espace se trouvant juste à proximité de l'entrée du parc s'est avéré trop exigu pour contenir un nombre aussi important de véhicules. «C'est regrettable qu'après avoir dépensé des sommes colossales pour ce projet, on n'ait pas prévu une aire de stationnement», regrette un père de famille. On notera que même cette petite parcelle a été déjà squattée par des jeunes gardiens autoproclamés, exigeant 50 DA pour le stationnement, l'équivalent d'un billet d'accès au parc. Toutefois, la nouvelle de la réouverture de cet espace de loisirs a été bien accueillie, notamment par de nombreuses familles constantinoises. «Nous avons enfin un lieu de détente et de distraction pour les enfants qui n'ont plus où se défouler durant les vacances», nous dira une mère de famille, même si cette dernière déplore quelque peu les tarifs affichés pour accéder aux manèges. «Déjà il faut payer les 50 DA d'accès par personnes, en plus des 50 DA pour chaque tour de manège, ce que je trouve un peu excessif, surtout pour les familles nombreuses», estime une autre. A noter que l'entreprise qui gère le parc avait revu à la baisse les tarifs d'accès aux manèges, fixés au début à 70 DA, chose qui avait dissuadé les gens. Des manèges déjà en panne Sur les huit jeux prévus dans le parc, l'on notera que deux sont déjà en panne, quelques jours seulement après la réouverture, pour des raisons techniques. Ce que nous avons constaté ce lundi, alors que les voitures tamponneuses n'ont pas été encore montées. Ce qui a causé une certaine pression sur les autres manèges au vu de la forte demande. Il est à noter tout de même qu'après tous les travaux réalisés beaucoup reste à faire en matière d'aménagement. Si la partie inférieure équipée de 10 kiosques et 6 restaurants et cafétérias, non encore fonctionnels, et dotée de jets d'eau et d'escaliers aux marches en marbre, a été bien achevée, le côté supérieur offre un décor désolant. Des marches dégradées, des bordure mal achevées, des déblais jetés un peu partout, des poteaux entassés, des branches d'arbres coupés laissés sur les lieux et de la broussaille qui envahit tous les espaces. Ce qui donne l'impression que l'on s'est contenté uniquement d'aménager les esplanades devant accueillir les jeux, sans même se soucier du nettoyage des passages. En somme, les travaux d'aménagement ne sont pas complètement réussis. Les conséquences de vingt ans d'abandon et d'une gestion chaotique sont encore visibles et choquent parfois, avec ces locaux lugubres et ces constructions aux terrasses dégradées qui donnent un aspect fantomatique au parc. En dépit des efforts consentis par le nouveau concessionnaire, le montant de 320 millions de dinars s'est avéré insuffisant pour redonner vie aux lieux, jadis très fréquentés par les Constantinois, avant qu'ils ne tombent dans la déchéance totale. Il est quand même important de soulever que le volet sécurité est bien assuré dans ce site -qui s'étend sur 8 ha- avec la présence permanente d'agents de sécurité engagés par une société privée de gardiennage.
