Paradoxalement, c'est au moment même où le projet de rénovation du CW 115 reliant sur une dizaine de kilomètres la commune de Aïn Melouk à son chef-lieu de daïra Chelghoum Laïd, connaît un regain d'activité, qu'une partie de la population (société civile et transporteurs privés) est montée au créneau, remettant en cause la cadence et la qualité des travaux d'aménagements. En effet, plus de 200 pétitionnaires sont en train de donner de la voix interpellant les pouvoirs publics (wali et ministère des Travaux publics entre autres) d'intervenir afin que la restauration dudit tronçon routier se fasse « dans les règles de l'art ». Car, ils considèrent, selon leurs griefs, que la pierre d'achoppement, en l'occurrence les virages jalonnant ce parcours et qui sont à l'origine du calvaire occasionné aux 16 000 habitants durant près de deux décennies, ne sont pas pris en charge par cet ambitieux projet pour lequel l'Etat a mobilisé une impressionnante cagnotte de l'ordre de 240 millions de dinars. Le directeur des travaux publics, qui vient d'ailleurs de dresser l'état des lieux, n'écarte pas en fait l'éventualité de réalisation d'un pont au niveau du grand virage situé sur ce parcours, au cas où l'étude de faisabilité qui est en cours nécessiterait la confection d'un tel ouvrage. « S'agissant d'un aménagement lourd, tous les critères et soucis techniques (travaux de confortement, couche de base et drainage) sont scrupuleusement observés, d'autant plus que le projet de réhabilitation du CW 115 est pris en charge par l'une des plus performantes entreprises publiques de réalisation d'infrastructures routières, à savoir Altro (ex-Sonatro) de Skikda », tient à rassurer le DTP.